Pinocchio

du 30 novembre 2002 au 5 janvier 2003
1H10

Pinocchio

Un voyage dans le monde secret de l’enfance. Masques, marionnettes à fils et à gaine, ombres voleries, décors désuets ou fantastiques surgissent et s’évanouissent au rythme des épreuves du héros. Au terme de cette saga initiatique, une seconde paternité pour Geppetto et comme une seconde naissance pour Pinocchio… Parents et enfants s’y retrouveront à ce jeu là.

Présentation
Pourquoi Pinocchio ?
Pinocchio s'impose comme un mythe de l'enfance
" Les aventures de Pinocchio " : un parcours initiatique
Intentions
A propos de l'identification
Les choix esthétiques
Parcours de la Compagnie
La Presse

Spectacle tout public à partir de 6 ans. Ce spectacle est un voyage dans le monde secret de l'enfance, une sorte de parcours initiatique. Pinocchio incarne ici l'expérience de la découverte de la perte et la reconquête de soi, autant d'épreuves qu'il doit traverser pour devenir " un petit homme ". 

Il nous livre sans réserve ses désirs et ses paradoxes, ses errances et ses erreurs pour devenir le mythe de notre enfance à tous.

Dans la mise en image, le choix a été de sortir de l'anecdotique et du moralisme, pour privilégier la dimension mythique et initiatique du conte. Tous les éléments visuels et sonores convergent vers la création d'images symboliques, qui nous introduisent dans le monde émotionnel de Pinocchio.

Masques, jeux d'acteurs, marionnettes à fils ou à gaine, voleries, décors désuets ou magiques, surgissent de l'ombre et s'évanouissent au rythme des revirements du héros. L'utilisation du tulle, qui fait jouer la profondeur des images, leur fondu enchaîné - à la manière d'une machine à voyager - nous plonge dans des univers fantastiques qui se succèdent comme dans un rêve

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L'envie de montrer le parcours d'un enfant, ce qu'il peut vivre et traverser. " Pinocchio ou la tragédie de l'enfance " était le premier titre que nous voulions donner à notre création. Imaginons-nous ce qu'éprouve un enfant ? Nous souvenons-nous de notre enfance, de nos rêves, de nos angoisses, de nos tentations, de nos amours ?

L'envie de montrer les ressorts extraordinaires de l'enfant pour répondre à toutes ces sollicitations. L'envie de montrer ses faiblesses aussi ; à cause d'elles, il peut parfois aller jusqu'à vouloir mourir.

Parce que c'est une grande fable pour donner la vie. La vie d'un enfant c'est une promesse. Les parents quand ils donnent la vie donnent également une promesse.

Parce que Pinocchio est l'ambassadeur et l 'ami des enfants !

Parce que l'écriture de Collodi est elliptique à bien des niveaux. C'est peut-être ce qui est sous-entendu qui est intéressant et qui fait que c'est une grande oeuvre ! Elle peut contenir tellement d'interprétations et de lectures différentes !

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Le thème de Pinocchio, ce morceau de bois prenant vie, ce pantin devenant petit garçon, nous renvoie au mystère de nos origines.

Pinocchio incarne l'enfance et son insouciance qui l'entraînera au pays des jouets alors qu'il voulait rejoindre son père. Il incarne l'enfance et sa joie de vivre, mais aussi l'enfance rebelle face au drame de grandir. Grandir c'est accepter de quitter le monde merveilleux de ses rêves pour aller vers un monde nouveau qui amène bonheur mais aussi désillusion.

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Pinocchio traverse les premiers passages obligés de la vie d'un homme. Il va transcender la première naissance celle de la chair, lieu d'animalité et de servitude, terre de l'enfantement, pour une seconde naissance celle de l'esprit, de la liberté profonde, celle de la promesse cultivée par le père. C'est en cela que l'on peut parler d'œuvre initiatique.

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Faire découvrir, mettre en scène l'aventure intérieure de Pinocchio, montrer comment, en but à tous les conflits et toutes les pressions internes d'un enfant de son âge, il va s'en sortir.

Ici cette vie intérieure, cette quête, sera symbolisée par un objet - un violon - que son père lui a promis. Le début de leur histoire (comme souvent dans la vie) est bien mal parti et a tout l'air d'un rendez-vous manqué ! Pinocchio s'enfuit. Parviendra-t-il à faire le passage : de la terre de l'enfantement à la terre de la promesse ?

Lorsque Pinocchio, après maintes épreuves, aura compris le sens de la promesse, il n'aura de cesse de retrouver celui qui en est l'auteur - son père - avec l'énergie et la sagesse de celui qui " est né deux fois " !

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Un des grands plaisirs du spectateur - enfant ou adulte - est de s'identifier aux personnages sur scène. Ce plaisir vient entre autre d'un besoin vital de " lien " avec l'autre, avec soi-même. Voir un personnage aux prises avec ses conflits se fondre partiellement dans sa pensée, ses désirs, ses émotions, ses images, est une nourriture indispensable à notre psychisme, à notre être et ce, surtout chez les enfants. Bettelheim dit que cette identification " aide l'enfant à résoudre ses conflits, lui donne de l'espoir pour l'avenir, et lui permet de mûrir sans devenir psychotique ".

Toute la dramaturgie de notre théâtre ambulant, concourt à la mise en situation du spectateur pour lui permettre de vivre, avec son héros, ses échecs et ses conquêtes et à en tirer avec lui les leçons et le réconfort attendu, une des grandes vertus du " drama ".

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L'œuvre de Collodi n'étant pas une oeuvre théâtrale, elle demande un traitement particulier pour être portée à la scène. La mise en image que nous avons choisie, garde la symbolique inscrite dans l'œuvre mais l'adapte et l'actualise pour que le symbole ne reste pas lettre morte. 

Comment par exemple actualiser la peur de la forêt ! Fallait-il évoquer la jungle de nos cités ? Nous avons préféré épurer l'image autour de quelques éléments primitifs : des ombres, des bruissements, des yeux scintillants qui menacent dans la nuit. Le jeu est sur scène mais l'enjeu est dans la salle ; c'est là que devra se vaincre la peur des forêts enfouies.

Le plateau devient tour à tour l'antre de Geppetto, la forêt, le château de la fée, le ciel, la mer ou le ventre du monstre marin..., le théâtre des aventures de Pinocchio ! Ces brusques changements, comme les revirements du héros, sont rendus techniquement possibles par des superpositions de tulles, par des scènes en plans successifs, par des changements de manipulation ou d'échelle des objets, par la lumière qui sculpte et structure l'espace et par des ambiances sonores qui campent ou suggèrent des mondes émotionnels.

Au final, le récit pourrait se passer de mots et les dernières scènes ne sont plus que théâtre d'image, tout l'espace devenant parole.

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C'est à l’issue d’une formation suivie à l'Institut de Charleville-Mézières avec François Lazaro que Hervé Monnerais, Geneviève David, Anne-Catherine Hurault et Pierre Bérerd, expérimentent la richesse d'un nouveau langage : celui de la marionnette

Pendant plusieurs années l'équipe fut amenée à utiliser cette technique : de la marotte au fil, de la gaine à la grande marionnette... ils explorent le potentiel et la variété de cet art dans les créations suivantes : L’inébranlable petit soldat de plomb d’Andersen, L’Homme qui plantait des arbres de Jean Giono, Les Fables de La Fontaine, Voyage, (création).

En 1997 leur spectacle « Les Aventures de Mathias, Frédo et Onésime » est sélectionné dans le « in » du « Festival Mondial de Marionnettes » de Charleville - Mézières. 

Cette même année, Ils se constituent en Compagnie professionnelle : « Les Marionnettes du Tournefou » et se produisent plus de quatre vingt dix fois à travers la France.

En 1998 Ils participent au Festival International « Figueros » de Gand (Belgique) et obtiennent une mention spéciale du jury. Ils participent à plusieurs festivals internationaux : « L’Heure de la Marionnette » à Grenoble, « Bonjour Marionnettes » Les Rousses (Jura) « Marionnettes en campagne » Lusseray (Deux Sèvres), plus de quatre vingt représentations… 

En 1999, ils sont retenus dans plusieurs festivals à l’étranger : en Italie, « Rassegna Internationale di Marionnette a filo » Cagliari (Sardaigne), « Festival Azzoli » à Turin et « Arrivano Buratini » à Milan ; en Espagne « Ttirimundi » à Ségovie…

Et premiers pas de leur « Pinocchio » !
Pour l’année 2000, La Compagnie aura été présente au « Solstice de la Marionnette » à Belfort au « Festival International de théâtre de Teresetes » à Majorque (Espagne) au « Festival de Ruffec » (Deux Sèvres) au « Festival de Marionnettes » à ST Rémy S/Avre (Centre), à « Marionnettes en Campagne » Lusseray au « Kolibri Festival » à Budapest (Hongrie) au « Festival International » de Charleville-Mézières (Ardennes)…

Après l’essai risqué, mais concluant d’une semaine au Théâtre Traversière à Paris en Février, la Compagnie renouvelait l’expérience pour un mois en octobre-novembre dans le même lieu, Il est en effet plus facile de déplacer décideurs et programmateurs à Paris… Bilan très positif : Le spectacle rencontra un franc succès tant auprès du public que de la critique : 2600 spectateurs, très bonnes critiques dans le Monde, Le Figaro, le Parisien, France Inter…

2001, principales sélections : Festival « le Printemps de la Marionnette » à Chartres, « Théâtre en Fête » à Angoulême, « Festival International » de Redondela (Espagne), « World Festival of Puppet Art » Prague (République Tchèque). Ils obtiennent là le prix du meilleur spectacle poétique et sont parmi les trois nominés pour la meilleure création artistique.

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Il est conseillé de s'y précipiter.

Pinocchio, L'histoire du pantin qui voulait être un enfant. Une belle adaptation par les Marionnettes du Tournefou.

Qui ne connait l'histoire de pinocchio, ce pantin de bois qu'un vieux sculpteur façonne parce qu'il n'a pas d'enfants, et qu'il traite comme son fils... si bien que la marionnette finit par ressentir, peu à peu, toutes les émotions d'un être vivant, d'un être "animé". Tout le parcours qu'accomplit Pinocchio, toutes les étapes initiatiques qu'il subit pour acquérir son ientité et son humanité, nous sont ici racontées grâce à des marionnettes. Des marionnettes, lesquelles représentent des humains, ou des pantins voulant devenir humains, en un jeu de miroir troublant et touchant : tel est le pari (réussi) de la compgnie du Tournefou, qui signe là un spectacle dont la beauté est loin de n'être qu'esthétique. 

Le Monde
25 octobre 2001

Eternel et Ephémère Pinocchio 

Pinocchio, vous allez dire, encore ! les enfants ont déjà vu, entendu et lu 1000 fois cette histoire et pourtant il existe des artistes capables d'adapter ce texte de Carlo Collodi d'une façon neuve, créative et vivante. Le travail de la compagnie des Marionnettes du Tournefou en est une preuve. Ils présentent actuellement leur spectacle au Théâtre Traversière. II faut avouer que ce lieu n'est pas idéal, l'acoustique est déplorable, la salle trop grande, I'atmosphère réfrigérante. Malgré tous ces handicaps, ce spectacle nous cueille et nous hypnotise pendant 1h10.De scène en scène, c'est une surenchère crescendo de beauté et d'invention visuelle. Tout est surprise ! L'échelle des objets change, acteurs, marionnettes hautes de 90 cm, petites silhouettes en ombres chinoises se succèdent. La lumière sculpte et métamorphose sans arrêt le même espace de la scène, une superposition de tulles trouble notre vision, nous quittons la réalité et nous entrons dans l'aventure intérieure d'une pauvre petite marionnette rebelle aux lois du monde des adultes. Les épisodes de la mort supposée de Pinocchio, de la fête foraine, de la forêt obscure dans la quelle des yeux scintillants menacent, de l'engloutissement dans Ie ventre de la baleine sont des moments qu'aucun petit spectateur n'oubliera. Merveilleux, terrorisant, jubilatoire ! C'est du théâtre mais on songe au cinéma. Les images sont aussi fortes, Ie découpage est pensé de la même façon, plan large, plongée, gros plan. Si aujourd'hui, on se fait du souci pour la survie des spectacles de saltimbanques, ce Pinocchio est rassurant. Mais attention, c'est une création éphémère, à ne pas rater !

Dominique Duthuit
Le Figaro
15 novembre 2000

Pinocchio : un régal pour petits et grands.

L'association "Folie s'y fait" a reçu la Compagnie des marionnettes du Tournefou de Troyes. Le spectacle de Pinocchio est magique : jeux de lumières, ombres chinoises, chatoiement des couleurs, éclairages justes et judicieux, décors escamotables, musiques colorées ou soutenues, tout dans ce conte de Pinocchio ravissaient les oreilles et les yeux, créait l'émotion. Les quatre comédiens professionnels qui interprètent et manipulent des marionnettes raffinées, étonnament expressives, maîtrisent leur art à la perfection. Le public est subjugué d'un bout à l'autre par ce jeu tout en nuances et en subtikités, à la foi grave et aérien... Le thème de Pinocchio, ce morceau de bois qui prend vie, ce pantin devenant petit garçon, nous renvoie au mystère de nos origines.

Ouest-France
19 décembre 2001

Pinocchio une version tendre à voir absolument

...Des décors magiques...
Une interprétation de Pinocchio qui choisit résolument de se dégager de tout moralisme, pour privilégier la version mythique et initiatique du conte. Les petits spectateurs plongent alors, pour un peu plus d'une heure, dans un univers parfaitement émotionnel...
Une chose est sûre, personne - ni grands ni petits - ne restera de bois !

Le Parisien
17 octobre 2000

" La Compagnie du Tournefou : Pinocchio, un hommage à l'art du geste et à l'imaginaire poétique …"

Petits êtres lunaires d'un monde intermédiaire, d'un monde de tous les possibles, petites actrices talentueuses de tous les mythes, de tous les rêves, de toutes les émotions, aussi troublantes que poétiques, les marionnettes fascinent autant qu'elles effraient. A la fois libres et soumises, fragiles et puissantes, elles nous touchent par leur ambivalence qui, avouée ou pas, est aussi un peu la nôtre. 
Il en est certaines qui nous imposent même le silence, de peur de casser le mythe, de briser le rêve, d'abîmer l'émotion, et de déposer des mots dérisoires sur le privilège qu'elles nous ont offert durant 1h et quelques précieuses minutes ; elles qui savent si bien tout dire par la magie du geste. 

Mais il est des rencontres si lumineuses, si étoilées que l'on ne peut pas taire de peur, cette fois, de commettre un plus grand sacrilège. Il est des spectacles magiques dont les enfants se souviendront longtemps encore.

Nul n'est besoin de présenter Pinocchio, petit être émouvant perdu sur le chemin si compliqué qui l'amènera à devenir une vraie et belle personne ; petit témoin intemporel et légendaire de toutes les enfances. On ne compte plus les interprétations de son histoire, les analyses, toutes plus savantes les unes que les autres, qu'il a suscitées ; Une seule version remportera le palmarès : celle de Walt Disney ! Et pourtant… Animé par des présences humbles et discrètes, bien plus devinées que vraiment vues, maîtrisant à la perfection l'art d'être visible en se faisant oublier, l'art de s'effacer sans disparaître, avec autant de délicatesse et de modestie que Maître Tamao du si célèbre Bunraku, mais au service de l'enfance, les Marionnettistes du Tournefou nous offrent une des plus touchantes, une des plus féeriques, une des plus musicales version de l'histoire de notre si cher pantin. Les décors sont un hommage à toute la fantaisie de l'enfance, les lumières, chaudes et tamisées, se mettent au service des ombres chinoises, des masques et des tissus, et révèlent avec une poésie presque céleste, toute la tendresse et la fragilité de Pinocchio. 

Véritable hommage à l'art du geste et à l'imaginaire poétique à cœur et âme débridés ; hommage à l'enfance et à toutes ses questions troublantes auxquelles même une fois " grand ", on ne peut pas toujours pas répondre, on ressort de ce spectacle ivre de poésie, serein et grandi, avec la certitude définitivement acquise que l'enfance nous attendra toujours au détours de nos vies et que c'est très bien ainsi.

Emmanuel Raymond, écrivain jeune public.
(février 2000)

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Spectacle terminé depuis le dimanche 5 janvier 2003

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