Que la porte s'ouvre

Pièce originale, au thème spirituel, Que la porte s’ouvre met en scène une femme et deux prêtres, en abordant le sujet, délicat, de la Foi, dynamique, de la Conversion, intime, de la Vocation sacerdotale.

Un tel sujet ne laisse pas indifférent et peut provoquer toutes sortes de réactions : celles de Judith, la mère de Marc, sont à l’image de son caractère entier. Elle ne veut ni comprendre ni accepter la décision de son fils de devenir prêtre, engagement qui l’amène à changer les projets ambitieux qu’elle nourrissait pour lui.

Mère aimante (envahissante ?), de toute sa fougue, sa passion, sa sensibilité, elle refuse la décision de Marc dans un accès de colère violent qui va la conduire à mener une lutte acharnée contre celui qu’elle rend « responsable » : L’Abbé Olivier Ronca… qui opposera aux flèches virulentes de Judith déchaînée une admirable patience toute empreinte de rigueur.

Et c’est l’étonnante rencontre de L’Abbé Emmanuel de la Salle, qui apportera la paix au cœur blessé de Judith.

Pièce émouvante, au dialogue incisif, à la fois fort et poétique « Que la Porte s’ouvre » invite le spectateur à se poser la question essentielle de l’existence de la foi dans un véritable appel à la conversion.

Toute ressemblance avec des personnages connus ou ayant vécu est un hasard. Et même si ma pièce tend à convaincre que le hasard n’existe pas !…Alors, remercions la Providence qui excelle à créer des situations et des rencontres propices à inventer des personnages qui vont se rencontrer à des moments précis, dans des circonstances données, pour donner un sujet à un écrivain, rencontré sur le chemin! 

Cela dit, aborder un Tel Sujet est une « épreuve », pour un auteur. Loin d’être un choix, librement accepté, il m’a été presque imposé. Je ne suis ni une philosophe, ni une théologienne, ni une intellectuelle. 

J’ai donc abordé le thème de la vocation sacerdotale avec la seule chose que je possède :Ma sensibilité d’artiste… en m’appuyant au départ, sur un aspect très humain de ce problème : celui du sentiment maternel et en laissant une grande importance à l’interprétation des personnages. En choisissant d’écrire sur cet aspect de la religion, j’ai volontairement écarté le pudique chemin secret qui conduit un homme à choisir de répondre à l’appel de Dieu : auréolé de sacré, je n’aurai jamais osé m’y atteler.

J’ai préféré me pencher sur les conséquences d’un tel choix pour les personnes qui vivent autour de cet événement, qui peut être accepté, refusé mais qui ne reste pas sans effet ! Le Personnage Central de la pièce est Invisible, Omniprésent. C’est Lui qui fait naître la colère, pour susciter le combat, et s’en assurer la victoire. Sans Lui, la pièce n’existe pas. 

Elsa Draïb