"Tu te rends compte que, dans tout le temps passé ici, pas une fois je n’ai rêvé que j’étais enfermé ? Toujours dans mes rêves, je suis libre. Un homme libre."
Que se passe-t-il si on enferme dans une même pièce un Anglais, un Irlandais et un Américain ? L’intrigue de Quelqu’un pour veiller sur moi pourrait sonner comme une mauvaise plaisanterie. La pièce est ici une cellule quelque part dans Beyrouth et l’histoire est inspirée de l’expérience de l’Irlandais Brian Keenan et de l’Anglais John McCarthy, retenus près de cinq ans au Liban à la fin des années 80.
Sans trop savoir ce qui leur vaut ce cauchemar, Edward, reporter de guerre irlandais au caractère bien trempé et Adam, médecin américain, bientôt rejoints par Michael, universitaire anglais spécialiste de la littérature médiévale, se retrouvent enchaînés à un mur, mal nourris, sans aucun contact avec le monde extérieur, avec pour toute distraction la lecture de la Bible et du Coran, la contemplation de leur propre folie, leurs souvenirs, leurs engueulades et leurs rêves. Par delà leurs divergences nationales et leurs querelles, ils sont soumis à l’absolu de la peur et à la nécessité de la solidarité.
La pièce explore la crise quotidienne endurée par ces otages dont la force provient de leur manière de communiquer, de leur humour, de leur imagination, de leur intelligence et de leur foi.
Créée en 1992 et récompensée la même année par deux nominations aux Tony Awards (Broadway) et Olivier Awards (Londres), cette pièce n’a rien perdu de sa résonance originale. Notamment parce que la situation politique évoquée n’est d’aucune importance dans la pièce qui se concentre uniquement sur les relations entre ces trois hommes, pris au piège d’une situation inhumaine qui les dépasse. Cette oeuvre est profondément émouvante, drôle et poétique, un véritable chant à la grandeur de l’humanité, à l’espoir,à l’amitié, à l’imagination et à la liberté de l’esprit ; à mes yeux, une réponse magnifique à « L’enfer, c’est les autres » de Sartre.
Sophie Lorotte
Traduction d'Isabelle Famchon.
J'ai vraiment passé un très beau moment, plein d'émotion et d'humour. Une vraie leçon de courage et de vie. Et puis il y a des passages tellement drôles avec beaucoup d'imagination (j'ai adoré la partie de tennis !).
Alors, là, je suis carrément d'accord, c'est une pièce magnifique, dont je suis sorti ému, mais avec une formidable envie de vivre. Le texte est fort, mais c'est aussi plein d'humour. Les trois comédiens sont fantastiques. Bravo !
A la fois drôle et touchant... et quelle énergie de la part des comédiens. J'en vibre encore. C'était comme un concentré de vie, avec tout ce qu'il faut comme humour et comme trésor d'inventivité pour résister au pire. De quoi aimer la vie encore plus fort.
J'ai vraiment passé un très beau moment, plein d'émotion et d'humour. Une vraie leçon de courage et de vie. Et puis il y a des passages tellement drôles avec beaucoup d'imagination (j'ai adoré la partie de tennis !).
Alors, là, je suis carrément d'accord, c'est une pièce magnifique, dont je suis sorti ému, mais avec une formidable envie de vivre. Le texte est fort, mais c'est aussi plein d'humour. Les trois comédiens sont fantastiques. Bravo !
A la fois drôle et touchant... et quelle énergie de la part des comédiens. J'en vibre encore. C'était comme un concentré de vie, avec tout ce qu'il faut comme humour et comme trésor d'inventivité pour résister au pire. De quoi aimer la vie encore plus fort.
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