Qui est Monsieur Schmitt ?

Qui est fou ? Qui détient la vérité ?
Note d’intention
La presse

• Qui est fou ? Qui détient la vérité ?

Monsieur et Madame Bélier sont en train de dîner dans leur appartement, quand tout à coup, le téléphone sonne. Or, les Bélier ne sont pas abonnés au téléphone. On demande un certain Monsieur Schmitt. Les Bélier, ahuris, réalisent alors qu’ils ne se trouvent pas chez eux, ils sont donc enfermés dans l’appartement d’un autre. Mais tout semble prouver qu’ils sont bien Monsieur et Madame Schmitt, la panique s’installe. Le cauchemar ne fait que commencer... Qui est fou ? Qui détient la vérité ? Lui ? Les autres ? Qui est Monsieur Schmitt ?

Avec le soutien de l’Association Beaumarchais.

• Note d’intention

Qui est Monsieur Schmitt ? Telle est la question ! Suite à une sonnerie de téléphone qui retentit un soir dans leur salon, la vie de M. et Mme Bélier va basculer dans la quatrième dimension. Sébastien Thiéry n’a pas son pareil pour imposer, dès les premiers instants de la pièce, une idée forte et originale et il sait comme personne la décliner tout au long de sa nouvelle comédie en y distillant, avec une fantaisie toute personnelle, du sens et du sentiment et ce, jusqu’au terme de l’action.

Mais derrière la maîtrise de l’auteur confirmé qu’il est se cache un comédien qui n’oublie pas d’écrire pour des personnages donc pour des acteurs, et à mon sens, il est essentiel qu’une pièce puisse provoquer le plaisir du jeu, le bonheur d’interpréter ainsi lorsque Sébastien Thiéry s’amuse à imposer à ses personnages des situations qu’eux seuls peuvent essayer de déjouer, que sans manichéisme, il les laisse assumer leur sort en les regardant se débattre jusqu’à la limite de la rupture, alors le plaisir est total et il se dégage ainsi cette savoureuse proximité tant recherchée entre le spectateur et les personnages représentés.

Pour les metteurs en scène que nous sommes, Stéphane Cottin et moi-même, il s’est très vite révélé que l’apparente irrationalité de la situation proposée par Sébastien Thiéry ne devait en aucun cas prendre le pouvoir et qu’il s’agissait au contraire, à travers le jeu des comédiens et à travers l’espace scénique, de mettre en exergue un certain naturalisme afin d’éviter toute redondance, l’écueil étant de se laisser séduire par la forme empirique que nous impose le dramaturge au détriment du contenu.

En effet, la question posée par l’auteur, « Qui est monsieur Schmitt ? » (victime candide d’un monde qui lui échappe ou bien malade impuissant face à une névrose qui le dépasse ?) relève de la métaphysique et peut selon l’imaginaire de tout un chacun se prêter à une foule d’interprétations. Mais n’est-ce pas l’apanage des grands auteurs de laisser le spectateur face à son propre questionnement ?

Enfin, comme un dernier clin d’oeil, notre auteur aussi cultivé que madré n’oublie sûrement pas qu’il y a quelques siècles, un grand dramaturge anglo-saxon laissait son héros, un certain Danois, déclarer : « être ou ne pas être… », effectivement, telle est la question !

José Paul

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• La presse

 " Qui est M. Schmitt commence telle une farce - mais sauce Ionesco et assaisonnement Harold Pinter - et bientôt tout s'y lézarde. (...) Admirablement interpréré par Richard Berry, tout ensemble agaçant et pathétique, drôle et bouleversant. (...) Sébastien Thiéry ets un subtil fouteur de panique. " Fabienne Pascaud, Télérama

 " Richard Berry et Raphaëline Goupilleau se débattent avec énergie et un sens aigu du comique dans un quotidien dont tous les repères ont été bousculés. C'est très drôle et diablement efficace. " Christine Monin, La Vie

 " Cette pièce irrationnelle et féroce, à la mise en scène compacte et à l'interprétation remarquable, est une très bonne surprise. " Alain Spira, Paris Match

 " Une pièce fulgurante (...) servie par un Richard Berry étincelant, tour à tour burlesque et tragique. (..) Sébastien Thiéry esplose les codes du boulevard en réinventant un théâtre de l'absurde corrosif. " Philippe Chevilley, Les Echos

 " Une soirée cocasse, désopilante, ébouriffante. Kafka aurait adoré, Feydeau aussi. " Philippe Tesson, Le Figaro Magazine

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