Un texte oublié de Ionesco, son titre : Rhinocéros. La nouvelle peut surprendre ? C’est, en effet, d’une nouvelle qu’il s’agit. Publiée en 1957, elle précède de quelques mois et préfigure parfaitement la célèbre pièce, mais quand celle-ci met en scène plusieurs personnages, celle-là n’en garde qu’un : c’est Béranger qui raconte comment, progressivement, ses collègues, ses amis, se sont transformés en rhinocéros...
«Voilà comment nous sommes devenus nazis » titrera la presse allemande, au lendemain de la création de la pièce au Schauspielhaus de Düsseldorf, plus tard, lors d’une reprise, Jean-Louis Barrault parlera de « … cauchemar burlesque …» et de « … Marx brothers chez Kafka… ». Mais si le succès de la pièce a quelque peu éclipsé la nouvelle, toute la fantaisie lucide et désespérée de Eugène Ionesco était déjà là, au service d’une démonstration par « l’Absurde » de l’avènement du totalitarisme.
Dans un premier temps, séduits par l’extrême densité de ce texte, nous avons refusé toute coupe, tout travail « d’adaptation » et nous avons choisi de porter sur scène, dans son intégralité, la nouvelle de Ionesco. En janvier 2004, à la demande de la Délégation Départementale d’Indre & Loire de l’association « Mémoire et Espoirs de la Résistance » nous avons choisi de joindre à la nouvelle, l’ultime scène de la pièce qui voit Beranger s’engager dans un acte de résistance.
Jean-Marie Sirgue
« Merveilleux et terrifiant texte. » Le Figaro
« On écoute avec bonheur ce texte remarquablement mis en valeur, le rythme ne faiblit jamais. » Les Petites Affiches
« Un réel bonheur. » Lestroiscoups
« On est immédiatement accroché. » France Catholique
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