Elle, c’est Fréhel, LA chanteuse de l'entre-deux-guerres, qui chanta si bien le Paris populaire. Une femme puissante, entière, sans compromis, qui s’est brûlée les ailes, vieillie prématurément par l’alcool, la drogue et les excès. Lui, c’est Maurice Chevalier, son grand amour perdu. Un jeune homme dégingandé au canotier de travers qui vient hanter ses dernières nuits, pour une ultime déclaration. Seule, elle attendra jusqu’à son dernier souffle qu’il vienne la chercher pour la conduire sur la Riviera… L’amour, la séparation, la vieillesse, la solitude après la gloire, comme une chanson des rues. Des sentiments simples comme une vie où l’absence de l’être aimé parle encore de lui.
Myriam Boyer (comédienne de Chéreau, Blier, Sautet, Corneau…, 2 Molières de la Meilleure comédienne pour Qui a peur de Virginia Woolf ? et La vie devant soi, et 2 nominations aux Molières pour Roberto Zucco et Je viens d'un pays de neige…) et Gérard Gelas (Guantanamour, Confidences à Allah, Le crépuscule du Che, Si Siang Ki...) unissent leurs talents pour redonner vie sur scène à cette femme adulée mais fragile, en proie à ses démons, que fut Fréhel, « l’inoubliable inoubliée ». Laure Vallès et Clément Rouault font partie de cette java bleue des sentiments, peinte à fleur de peau par la plume d’Emmanuel Robert Espalieu avec pudeur et sensibilité.
« Amour, solitude, alcool, vieillesse : toute une vie, que Myriam Boyer incarne avec une humanité profonde. Et quand elle chante avec sa voix grave et légèrement éraillée, elle en dit beaucoup plus sur le bonheur et le malheur d'aimer que le texte, bien plat, d'Emmanuel Robert-Espalieu. » Sylviane Bernard-Gresh, Télérama T
« Tout repose ici sur Myriam Boyer, en entente profonde avec ses partenaires et d'une finesse, d'une vérité qui déchirent le cœur. Une immense artiste qui est Fréhal avec aussi de profondeur, d'intelligence, de sensibilité, de vérité qu'elle fut Madame Rosa. » Armelle Héliot, Le théâtre du blog, 7 juillet 2012
« Avec passion, la lauréate de deux molières de la meilleure comédienne retrace la vie de cette chanteuse de l'entre-deux-guerres. » Direct matin
« Depuis toujours, il y a la grande histoire de la chanson que les fans vivent en direct et la petite histoire qui n’est révélée qu’une fois que le rideau tombe. C’est dans cette histoire là que Riviera nous embarque avec ses désirs de côte émeraude, de flots bleus, les yeux dans les yeux, quand les corps se confondent de serments remplis d’amour qui ne dureront pas toujours.
Elle est belle, adulée pour sa voix, le public ne se lasse pas de ses couplets réalistes, elle est auréolée de succès. Elle, c’est Fréhel, l’une des grandes chanteuses françaises qui a marqué la période de l'entre-deux-guerres, « l’âme de la chanson réaliste ». Sur le plan sentimental, c’est le désastre et après le désastre et autres dépendances, la mort. Elle fut « Pervenche » puis « Fréhel » et enfin elle sera « la douleur », premier personnage qu’elle incarnera au cinéma. Aujourd’hui se pourrait être Amy Winehouse, Whitney Houston…
Riviera d’Emmanuel Robert-Espalieu nous la présente durant ses derniers jours, vieillie prématurément par l’alcool et les excès, pour un tête-à-tête avec une ombre tout droit sortie de la déchirure de leur amour passé : Maurice Chevalier. Un Maurice Chevalier dont elle attendra jusqu’à son dernier souffle, qu’il l’arrache à cette chambre misérable de Montmartre pour la conduire sur la Riviera.
Qui d’autre que Myriam Boyer pouvait donner corps et âme à cette femme fragile, à cette artiste qui chanta si bien le Paris populaire et miséreux tant prisé par le monde du cinéma ? Autant le dire, ce spectacle marquera un retour aux sentiments. L’amour, la séparation, la vieillesse, la solitude après la gloire. Des sentiments simples comme une vie où l’absence de l’être aimé parle encore de lui, quelque part dans les paroles d’une chanson des rues, pas très loin de la Butte Montmartre, ni de la Riviera… »
Gérard Gelas
31, rue de la Gaîté 75014 Paris