C’est un monologue de femme - une victime médiocre -, une femme ordinaire, anonyme, elle parle au téléphone, il lui reste un lien ténu, elle cherche à retenir quelqu’un. Elle essaye désespérément de lui faire dire du vrai. Ce qu’il ne fera pas. Alors elle se suicide. C’est une tragédie dans une chambre blanche. Une vibration d’espoir absolu et de fin plane en permanence.
Il n’y a pas d’issue, juste une parole, une perte. En préambule, je dirai un texte, dans une avalanche de mots, très vite, pendant une avancée dansée, en diagonale. Une seule avancée de 15 mn, verticale comme la solitude. Après, pendant la danse, deux corps seront juxtaposés sur scène : une danseuse et un percussionniste qui frappe le temps, mais aucun texte ne sera plus dit. Pour donner à voir cette lutte sur un fil, j’ai besoin d’épurement et d’abstraction.
Andrea Sitter
59, avenue du Général de Gaulle 93170 Bagnolet
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