Formé à l’école exigeante d’Yvonne Loriod, Roger Muraro s’est fait une spécialité des partitions au long cours, particulièrement chargées, de celles qui relèveraient de l’impossible pour n’importe quel autre pianiste. Comme les monuments de Messiaen, qui n’ont pas de secrets pour lui, l’admirable transcription par Liszt de la Symphonie fantastique de Berlioz – dont certains passages paraissent rien moins qu’injouables – a trouvé un de ses hérauts.
C’est d’ailleurs sous cette forme que le chef-d’œuvre romantique fut d’abord connu, bien avant la version orchestrale. En préambule poétique, gageons que le virtuose français se montrera le traducteur scrupuleux des Scènes de la forêt, ce que Schumann a produit de peut-être plus sombrement mystérieux.
Au programme
Schumann : Scènes de la forêt op. 82
Berlioz : Symphonie fantastique op. 14a (transcription de Franz Liszt)
15, avenue Montaigne 75008 Paris