Ils sont trois copains et, coïncidence, ils s'appellent tous les trois Roger, quand leurs trois compagnes s'appellent Jeanne.
Une mini-révolte féminine transforme leur dîner de couples en beuverie de célibataires. Libres ! Ils sont libres de dire n'importe quoi, de rire de n'importe quoi, de se tenir n'importe comment, de faire tout ce qui leur passe par la tête.
Même en liberté, les Roger sont marrants, sympas, cinglés, tendres, crétins, poètes, frondeurs, paresseux, sincères...
C'est sans doute pour ça que cette pièce, écrite pour 3 personnes précises, avec des anecdotes personnelles, dans un contexte particulier, se trouve être la plus souvent reprise dans les pays francophones de tous les spectacles du Café de la Gare depuis 40 ans.
Attention : certaines phrases, certaines idées ont été écrites en toute liberté.
J’ai écrit cette pièce en 1978 « sur mesure » pour trois jeunes acteurs qui m’étaient proches, très proches. Ils l’ont jouée partout, longtemps. J’en ai fait un film en 1981, Les matous sont romantiques, et depuis de nombreux trios s’y sont reconnus, et l’ont remontée, à Paris, en province, dans les pays francophones. Je crois que c’est ma pièce la plus représentée, et elle a permis à de nombreux acteurs de débuter.
L’idée de la situation m’est venue après avoir vu Les Jeanne, où je m’étais demandée ce que pouvaient bien raconter trois mecs en l’absence de leurs nanas, que j’ai toutes baptisées Jeanne avec l’accord des auteurs des Jeanne. Depuis, les Roger ont à leur tour donné naissance à nombre de variations.
Inutile de dire que, comme à toute pièce typique « café-théâtre », les interprètes lui ont « apporté leur manger ». Aux délires écrits sont venues s’ajouter des improvisations incontrôlables, qu’il faut juguler parfois pour que la pièce ne dure pas 2 heures.
Car le plus important de cette comédie, ce n’est pas la mise en scène ni l’expérience des acteurs, c’est la complicité, l’intimité de ces trois mecs qui ont le culot de dire n’importe quoi, de faire n’importe quoi, de rire de n’importe quoi, mais aussi et surtout de se taire, de se laisser aller, de rêver, de se « découvrir » au sens de « laisser tomber la carapace de respectabilité » dont on s’arme généralement en société.
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