Séjour

Résumé
Note de l’auteur
Note du Metteur en scène

• Résumé

Séjour met en scène une famille : Marc, Agnès et leurs enfants, Claude, neuf ans et Victoire, six ans. C’est le jour de la rentrée. Ce matin, Victoire va à l’école, Claude, non. Marc, qui travaille de nuit, rentre à la maison. Agnès, qui ne dort pas, régente le séjour des uns et des autres. C’est leur quotidien. Le chien a disparu. Cette fois-ci, il ne reviendra pas. Agnès, s’angoisse. Ses enfants, contaminés, ont peur d’elle.

Un à un, Claude, Victoire puis Marc partent à la recherche du chien. Eux non plus ne reviendront pas, laissant ainsi Agnès seule, séparée de ceux qu’elle avait tant peur de perdre.

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• Note de l’auteur

La cellule familiale est un groupe – le premier qui nous est imposé – lieu des luttes de pouvoir et des hiérarchies établies dont les dialogues sont le reflet. Rapides, incisifs, parfois risibles, ils tournent à vide.

Séjour est une pièce elliptique. Pour une journée de Victoire à l’école, sa mère, elle, n’a vécu qu’une minute. Agnès perd peu à peu la notion du temps et de la réalité. Ses confusions nous plongent dans un trouble onirique.

Pierre Vignes

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• Note du Metteur en scène

Pierre Vignes est un auteur qui transfigure le quotidien, le dénonce et s’en moque.
Loin d’être une comédie sur les mœurs familiales, Séjour en est l’image déformée et délavée par le point de vue d’une femme au bord de la crise de nerf. Influencé par les auteurs de l’absurde et du fantastique, Vignes concentre l’espace et dilate le temps plongeant son lecteur dans un « trouble onirique ».

Raconter tout à la fois un rêve décalé, une réalité terrifiante, une illusion cruelle : Comme un séjour psychiatrique, une chute vertigineuse au cœur des angoisses et des secrets féminins.
Le jeu viscéral des acteurs, le dispositif scénique épuré, les lumières cliniques et la conception sonore mettront en abîme le texte et en déploieront les résonances. Tout participera à suggérer les multiples plans de lecture.

Jalousies, mesquineries, rancœurs, mensonges, non-dits, guerres intestines…
A la fin des fins, qui des enfants ou des parents seront les adultes ?…
Agnès, se souvient, rêve, se projette, délire, oublie ?…
Le temps, l’espace et les corps échappent aux personnages, comme chez Tennessee Williams, leurs peurs, leurs souvenirs, leurs habitudes les rattrapent. Ils sont fixes, attachés à un présent immuable, comme l’interminable écho du passé. Entre fatigue nerveuse, réveil et amnésie, la femme - épouse et mère de famille - éponge sa vie dans la « cellule » familiale…et le chien aboie au dehors…

Sébastien Rajon

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