Mignon Palace, chapitre deux. Après le triomphe remporté au Théâtre du Nord pendant les fêtes de Noël il y a deux ans, Gilles Defacque poursuit son autofiction bouffonne et circassienne avec un nouveau music-hall décalé et déjanté. Tout en restant fidèle à son univers burlesque et à son esthétique hétéroclite, le clown du Prato n’a pas fini de nous faire rire et de nous étonner.
L’équipe du Mignon Palace repart pour un nouveau voyage à travers le temps. Se laisser traverser, chavirer, alerter par ce bateau Mignon-Palace, point de départ d’une façon d’autobiographie pour Gilles Defacque, d’une façon à partager avec une autre génération. Un hier-aujourd’hui. « Un cirque extime » comme emprunté à un poète, comme l’envers d’un journal sur piste.
Avec une équipe de circassiens, de saltimbanques, de nouveaux venus. Acrobatie, art bouffon, chansons sont au rendez-vous. Et l’orchestre du Tire-Laine, emmené par Nono.
C’est un feuilleton qui se pliera et se dépliera. En épisodes. Un théâtre-cirque feuilletonnesque. Une construction presque oulipienne autour d’un générique, d’une distribution — le comité des fêtes, les gens, le petit peuple du Mignon. Un cadre très rigoureux pour libérer les folies intérieures.
Tout se passera dans un bastringue, un music-hall vers la fin de la guerre lors d’une représentation qui a bien du mal à démarrer au grand dam de certains spectateurs… Il y aura un crime dans la soirée, il y aura l’enquête du commissaire shakespearien en diable.
Comme dans un documentaire de Dziga Vertov, on rejouera le réel, la scène du crime, on la tournera en muet.
Et on rejouera la scène de la scène, la pièce dans la pièce…
Gilles Defacque
4, place du Général de Gaulle 59026 Lille