Sònia Sánchez se concentre sur la mémoire interne et externe de chaque plier/déplier, prenant sa source dans les sons et les silences, les mélodies et les dissonances, les passions et la compréhension, les attitudes et les gestes. Chaque expérience est utilisée comme des mouvements internes du sol qui créent le relief et les textures du drame.
El Pliegue est issue du cycle de recherche « Lo inmediatamente al lado », dans lequel Sonia Sanchez travaille depuis septembre 2011. Ces expériences partent du corps comme premier agent politique et visent à créer des espaces intimes et des moments communs de réciprocité.
Riche d’un parcours de 33 ans à travers le monde de la danse et de la musique, Sònia Sánchez continue de parier sur le flamenco, cherchant et expérimentant sans relâche. Après avoir travaillé avec des artistes comme Antonio Canales, Cristina Hoyos, Albert Pla, Núria Espert, J.M. Cañizares, Alfredo Kraus, Duquende, Tomatito..., Sònia Sánchez, liée au flamenco depuis sa naissance, décide en 2002 d’orienter sa recherche vers les formes d’enseignement, la création, la composition et la transmission de cet art. Sans vouloir délaisser aucune des révolutions qui l’ont précédée, elle développe une méthode d’exploration et d’entraînement inspiré des techniques japonaises du Body Weather (soigneusement repris d’Andrés Corchero et Hisako Horikawa) et du flamenco (qu’elle a étudié auprès des maîtres comme Ciro, « La China » et bien d’autres).
Création et interprétation : Sònia Sánchez
Collaboration artistique : Joan Saura, Liba Vilavechia, Manel Vizoso, Patrícia Caballero, Eduardo Rodilla, Meritxell Roda
Trois musiciens branchés sur le secteur, six danseurs chargés comme des bombes, l’énergie de la pop pour faire monter le beat et celle du désir pour mettre le feu aux poudres. Le Québécois Frédérick Gravel chauffe les corps à blanc et fait péter les watts dans Usually Beauty Fails, une métaphore surréaliste et débridée sur le rapport à la beauté, le choc amoureux et le défi des relations. De la contrainte physique et du furieux engagement des interprètes surgit un dialogue nerveux fait de corps projetés, de ruptures, de faux départs, de répétitions et de gestes avortés. Exit les clichés sur le genre, toutes les individualités sont affirmées : êtres désirants et désirés qui jouent du symbole, du bassin et du regard pour mieux troubler le public. Aussi danseur et musicien, le chorégraphe prend le micro pour distiller avec humour et impertinence un discours sur la danse et l’animal social que nous sommes. Un métissage audacieux de culture populaire et d’art chorégraphique. Une oeuvre tonique et charnelle qui érige le conflit en art et porte les imperfections du vrai au rang des esthétiques les plus efficaces.
Conception générale, direction, chorégraphie : Frédérick Gravel
Créé et interprété par les danseurs Kimberley de Jong, Francis Ducharme, Frédérick Gravel, Brianna Lombardo, Frédérick Tavernini, Jamie Wright,
Compositeurs : Stéphane Boucher, Hugo Gravel, Frédérick Gravel
Musiciens sur scène : Stéphane Boucher, Philippe Brault
2/4, rue Alexandre Bachelet 93400 Saint-Ouen
Voiture : D111 depuis Porte de Saint-Ouen, direction Mairie de Saint-Ouen. Prendre à droite rue des Rosiers et à gauche, rue Alexandre Bachelet. Rue des Rosiers depuis Porte de Clignancourt, puis à droite, rue Alexandre Bachelet. D912 puis D410 depuis Porte de Clichy, puis à droite, rue Ernest Renan et prendre à gauche, rue Alexandre Bachelet.