Tout public dès 8 ans.
Tout le monde a fait l'expérience de la sensation de flou, pas seulement les myopes... Il arrive que l'on se trouve plongé dans le brouillard parce que l'on ne comprend goutte à ce que l'autre nous raconte. Et puis, soudain, tout devient clair comme de l'eau de roche : le sens apparaît !
Sous ma peau / Sfu.ma.to / met le doigt sur ce moment où le trouble devient net, et celui où la netteté bascule dans le vaporeux. Dans un bizarre musée des beaux-arts aux contours imprécis, comme une peinture en sfumato regardée de trop près, les personnages glissent parmi des tableaux Renaissance qui en cachent d'autres. Les plans et les effets de perspective se multiplient au gré de cette promenade optique. Les mirages surgissent et s'évanouissent, offrant mille jeux pour l'oeil. Le flou est visuel, mais aussi symbolique et poétique. À décortiquer les images, on découvre que derrière le voile évident des apparences, il y a le tissage sensible de la complexité.
« Rien ne sert d’avoir une image nette si les intentions sont floues », a écrit Jean-Luc Godard. Alice Laloy, elle, a l'intention très nette de nous plonger dans le flou. Elle veut nous troubler tout en douceur, nous faire ressentir la profondeur des choses, la perpétuelle métamorphose des êtres et la nécessité de prendre le temps de comprendre. Elle s'écarte des réflexes de notre société productiviste qui voue un culte à l'efficacité et simplifie au maximum pour que tout semble clair « au premier coup d'oeil». Laissons-nous guider dans le flou pour le plaisir de sentir avec les yeux et comprendre avec les sens.
Par la Compagnie S'appelle reviens.
Voyage onirique, bourré d'idées, un tantinet déstabilisant, mais pourtant je reste sur ma faim, à voir d toute façon.
Voyage onirique, bourré d'idées, un tantinet déstabilisant, mais pourtant je reste sur ma faim, à voir d toute façon.
73 rue Mouffetard 75005 Paris