A la Chapelle Royale.
C’est dans une Naples populeuse et bruyante que s’inscrit la courte vie de Pergolèse. Les voyageurs du XVIIIe siècle y remarquaient la densité de la foule, le tapage de la circulation ; cette effervescence battait son plein lors des processions pour la fête de la Vierge des Sept Douleurs. Une semaine avant le Vendredi Saint, toute la ville défilait dans les rues en une démonstration de piété quasi théâtrale. Les congrégations religieuses, qui encadraient ces manifestations extravagantes, faisaient alors chanter le Stabat Mater : le récit des douleurs de Marie était tantôt joué d’après une partition, tantôt improvisé en polyphonie sur une mélodie connue, transmise oralement.
Pergolèse, quelques mois avant sa mort à l’âge de vingt-six ans, reçut la commande d’un nouveau Stabat Mater en remplacement d’une version précédente, celle d’Alessandro Scarlatti. Meurtri par la maladie, il exprima les souffrances de la Vierge en mêlant le langage des passions propre à l’opéra et les échos des chants populaires qui accompagneraient son œuvre. C’est ce mélange fascinant que recrée Le Poème Harmonique, en associant le génie du musicien à celui des traditions orales qui l’entouraient. Une expérience inédite, récompensée au disque et au concert par un succès continu depuis quinze ans.
Avec l'ensemble Le Poème Harmonique, sous la direction de Vincent Dumestre.
Château de Versailles, Place d'Armes 78000 Versailles
Entrée par la Grille d’Honneur. L'accès aux salles se fait par la Cour d'Honneur Porte B.
Voiture : Par l’autoroute A13 et A86, sortie Versailles Château.