Malgré le génie de Corneille et Racine, autour de 1675 la tragédie n’est plus à la mode. Le public se tourne vers la comédie et le ballet. Joyau de la tragédie classique, Suréna ne connut qu’un pâle succès lors de sa création.
Euridyce doit épouser Pacorus mais elle s’est enamourée de Suréna quelques mois plus tôt. Cet amour est voué aux gémonies car Suréna n’est pas d’assez haute lignée pour épouser la reine Euridyce...
Comme l’affirme André Stegmann, « Suréna est un des plus tristes exemples du triomphe de la raison d’état ». Cette ultime tragédie scelle à jamais le goût de Corneille pour l’héroïsme, sous tous ses aspects : concrets, — pouvoir, honneurs, politique —, et spirituels — sens de l’honneur dans l’amour et dans la mort.
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