Tu connais ça, l'amour qui te reste collé à la peau ? Serge était bien plus qu'un ancien amant pour Paola. Il était batteur. (Et la batterie, c'est « bigger than life », n'est-ce pas ?). Maintenant, elle a des gosses et son fils aîné Dominique veut jouer de la batterie. « Mon gars, lui a-t-elle dit, tu vas pas devenir un raté. Tu vas prendre des leçons !» à son annonce dans le journal répond Raymond. Le voilà à sa porte : le demi-frère de Serge. Avec son nez dans le plâtre. Et il remet toutes les plaies à vif.
Dans cette pièce écrite en 1994, Arne Sierens dissèque en sept scènes courtes une rencontre qui bascule, une rencontre mentale et physique qui va curieusement réactualiser le passé. Le groupe PJDS de Gand qui accompagne le spectacle contribue à créer une pulsation très rythmée.
Raymond et Paola se rencontrent par hasard. Au bout d'un premier contact, il s'avère qu'ils se connaissent à travers Serge, le demi-frère de Raymond et l'ancien amant de Paola. Au fil de leurs conversations, on apprend que Serge n'est qu'un has been, ou pire, un looser… Et pourtant, Raymond et Paola ne parviennent pas à se détacher de ce personnage passionné de batterie, mais ravagé par l'alcool, la drogue et une existence chaotique. Raymond suit les pas de son demi-frère en jouant dans l'un ou l'autre groupe et en donnant des cours ci et là. Et Paola fait venir Raymond pour qu'il donne des cours à Niek, son fils de 13 ans.
L'auteur de la pièce présente un jeu subtil de souvenirs à travers sept courtes scènes. L'art d'Arne Sierens se trouve dans la langue d'une apparence simple, mais derrière laquelle se cachent de fortes émotions. Ainsi, Raymond et Paola (brillamment interprétés par Marijke Pinoy et Jan Steen) ont chacun une vision différente du passé.
Le régisseur présente les scènes sous forme de confrontations mentales et physiques. Les rencontres dégénèrent en orgies au cours desquelles les personnages se rejettent plus qu'ils ne s'attirent. Apparemment, ce qui était raffiné et subtil chez Sierens est présenté sans scrupules à travers la mise en scène de De Sutter. Les émotions extériorisées crûment sont d'une intensité bouleversante. Afin de passer d'une scène à l'autre et d'illustrer l'ivresse des sentiments, le groupe gantois PJDS joue une musique d'ambiance qui se situe entre le rock et le hiphop.
Tambours battants est une pièce pleine de (com)passion avec des dialogues légèrement teintés d'un accent gantois, de l'humour et surtout des portraits très réalistes.
Vous pourriez rester poli ! Quel est l'intéret d'un commentaire aussi subjectif ? En fait, vous n'osez pas avouer ni avoir compris, ni avoir accroché à l'univers de Sierens... Tant pis pour vous ! Ce drame sensible est violemment licide et d'une portée universelle ! Mais cela a dû vous échapper...
A gerber...mais bon, apparamment, le ridicule ne tue pas ;o) ---
Vous pourriez rester poli ! Quel est l'intéret d'un commentaire aussi subjectif ? En fait, vous n'osez pas avouer ni avoir compris, ni avoir accroché à l'univers de Sierens... Tant pis pour vous ! Ce drame sensible est violemment licide et d'une portée universelle ! Mais cela a dû vous échapper...
A gerber...mais bon, apparamment, le ridicule ne tue pas ;o) ---
76, rue de la Roquette 75011 Paris