Miguel de Molina était la version « masculine » de Marlene Dietrich, à sa façon.
On le surnommait « La Miguela », Miguel de Molina, chanteur gay qui eut la malchance de vivre sous le régime de Franco, échappa aux persécutions que lui infligeait la dictature en s’évadant dans le merveilleux du music-hall.
Pour survivre, il lui fallut s’exiler au Mexique et en Argentine. À Buenos Aires, il devint le protégé d’Eva Peron. Dans Tatouage, Alfredo Arias évoque la façon dont ces deux destins se croisent dans le tourbillon de l’histoire, éclairant ainsi une facette peu connue d’Eva Peron aux côtés d’un chanteur qui fut à sa façon un précurseur du body art et de David Bowie.
« Alléluia, Arias est ressuscité, l’extravagant Alfredo des années 70-80, sorcier génial, divin Satan qui arriva un beau jour à Paris, venu des trottoirs de Buenos Aires. Le voilà revenu, à 65 ans, à ses folies de jeunesse, et le temps n’a rien altéré de son audace, de son humour, de son immense talent. Une extraordinaire fidélité à soi-même, à ses révoltes généreuses et à ses exigences artistiques. Arias est un poète : d’un grimage de clown il fait une tragédie, d’un chiffon une féerie, d’un rythme une cérémonie. » Le Figaro Magazine, Philippe Tesson
« Dans Tatouage, Arias et ses acteurs-chanteurs débridés lorgnent à la fois sur l’esthétique cabaret, la stylisation sud-américaine et le grand rituel nô. Cet éclectisme outrepassant les normes, se moquant des tabous politiques ou sexuels avec une liberté tout en clins d’oeil complices, est mené avec une enchanteresse maestria. Alfredo Arias est parvenu au sommet de son art. » Télérama, Fabienne Pascaud
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