Une soirée - Deux pièces chorégraphiques.
Boris Ganga Bouetoumoussa a choisi de mêler la théâtralité et les danses de rites et de lutte du Sénégal et du Congo pour accompagner des mots qui dérangent par leur pertinence, leur actualité et leur... signature.
Au rythme des machines, des sonnettes et du train, qui bruissent et tintent comme les horloges d'un temps incertain, les danseurs esquissent, au milieu des rebuts d'une société à vau-l'eau, la déchirure du monde et le cri d'un continent spolié. Les mots s'en viennent et, soudain, les gestes donnent à entendre la voix...
« Danser le discours » tel est bien le pari du chorégraphe et danseur congolais. Un défi, une gageure d'autant que la tribune est celle de la 28e session de l'Assemblée Générale des Nations-Unies, le 4 mars 1973 à New-York, et que l'orateur n'est autre que le citoyen-président Mobutu Sessé Séko.
Chorégraphie Boris Ganga Bouetoumoussa
Avec Boris Ganga, Brunel Nkouka, Dimitri Nanitelamio et Brice Mingouolo
Production Compagnie Bô Zu dia Katiopa de Brazzaville
« Nous devons accepter de vivre africain, c'est la seule façon de vivre libre et de vivre digne »... les mots de Thomas Sankara résonnent encore quelque vingt ans après son assassinat, dans la tête et le corps des danseurs et chorégraphes burkinabés, Auguste Ouédraogo et Bienvenue Bazié.
Ces mots serviront de point de départ à la réflexion chorégraphique, au mouvement du corps sollicité pour restituer la destinée du continent, ses attentes et ses hésitations. Et ce lancinant déchirement de l'authenticité, de la quête identitaire, entre la découverte de l'autre et le reniement de soi, entre l'ouverture et le repli. Autant de questions, autant de doutes, autant de... tourments.
Chorégraphie et interprétation Auguste Ouédraogo
Assistant à la chorégraphie Bienvenue Bazié
Production Compagnie Auguste-Bienvenue.
Parc de la Villette 75019 Paris