Spectacle en anglais et en français. A partir de 6 ans.
Il était une fois un chat, un chapeau, un frère, une soeur, un poisson, etc., le tout dans un grand vent d’extravagance, emportant toute résistance. Voilà donc un chat portant chapeau, déboulant chez deux gamins, un frère et une soeur, pour leur apprendre à oser s’amuser. Le chat mène le jeu. Il court, discourt, danse, se mesure à un poisson trouble-fête… Bref nous sommes plongés dans une extravagance des plus britannique, fidèle au best seller de l’auteur américain Dr. Seuss. Le livre a tant impressionné Katie Mitchell qu’elle a absolument voulu le porter au théâtre – et a réussi à convaincre le National Theatre de le faire – elle qui se consacre plutôt à Tchekhov, Martin Crimp, Virginia Woolf… Bien lui en a pris, tel est l’avis général, dans tous les âges du public.
La metteuse en scène britannique Katie Mitchell s’est très tôt confrontée à l’Europe continentale, avec une prédilection forte pour la Russie, les pays scandinaves et l’Allemagne. Après une première mise en scène à l’âge de seize ans, elle lance sa compagnie, Classics On A Shoestring (Des classiques à petit prix), avant d’être associée à la Royal Shakespeare Company, puis au National Theatre, deux des principales institutions dramatiques du Royaume-Uni. Elle s’attaque radicalement à Euripide, Eschyle ou Strindberg. Martin Crimp réécrit pour elle La Mouette de Tchekhov ou Maladie de la jeunesse de Bruckner. Le tandem Mitchell-Crimp produira encore deux autres pièces : Atteintes à sa vie et La Ville. Amoureuse des classiques, Katie Mitchell n’en est pas moins sensible aux textes contemporains. De 2000 à 2004, elle sera d’ailleurs associée au Royal Court, lieu d’émergence de nouvelles écritures, où elle montera notamment Wastwater de Simon Stephens.
Sa rencontre avec le vidéaste Leo Warner conduit à une évolution radicale de ses mises en scène qu’elles soient musicales (Al gran sole carico d’amore, une « action scénique » de Luigi Nono), opératiques (elle a été l’invitée du Festival de Salzbourg) ou en prose, avec l’adaptation du roman de Virginia Woolf, Les Vagues. Suit Christine, d’après Mademoiselle Julie, d’après l’oeuvre de Strindberg. Katie Mitchell et Leo Warner sont venus au Festival d’Avignon 2011, avec cette pièce produite pour la troupe de la Schaubühne Berlin.
(d’après le texte de Jean-Louis Perrier pour le Festival d’Avignon mai 2011)
31, rue des Abbesses 75018 Paris