Inspiré par une série de gravures moralistes du peintre William Hogarth, Igor Stravinsky signe une œuvre d'une grande audace, notamment rythmique. La mise en scène flamboyante d’Olivier Py éclaire d’une lumière sombre cet opéra faustien hanté par la tentation et l’aveuglement. Spectacle en anglais, surtitré en français et en anglais.
Spectacle en anglais, surtitré en français et en anglais.
Et si nous étions les meilleurs artisans de nos échecs ? Tom Rakewell aurait pu vivre heureux s’il s’était satisfait de son amour partagé pour Ann Trulove. Mais sa pauvreté et son ambition le conduisent sur de mauvais chemins : de maison close en maison de jeu, de mariage absurde en déshonneur, ruine et folie, notre héros, manipulé par le maléfique Nick Shadow, passe par toutes les voies du vice et de la déchéance.
Inspiré par une série de gravures moralistes du peintre William Hogarth, Igor Stravinsky crée à La Fenice de Venise en 1951 son premier opéra en anglais. Par sa facture néo-classique, empruntant aux codes du XVIIIe siècle, le compositeur déçoit certains de ses contemporains en quête d’avant-garde. C’est pourtant une œuvre d’une grande audace, notamment rythmique, que livre l’auteur du Sacre du printemps.
La mise en scène flamboyante d’Olivier Py éclaire d’une lumière sombre cet opéra faustien hanté par la tentation et l’aveuglement.
Décors et costumes : Pierre-André Weitz
Lumières : Olivier Py
Chef de choeur : Ching-Lien Wu
Avec l'Orchestre et choeur de l'Opéra national de Paris.
L’œuvre a été inspirée à Stravinsky par une suite de peintures de l’artiste anglais du XVIIIe siècle, Hogarth, qu’il vit à Chicago en 1947, et qui, sur un mode édifiant, raconte la déchéance de Tom Rakewell, jeune héritier qui, après avoir dilapidé sa fortune dans le jeu et les plaisirs londoniens, finit dans un hôpital psychiatrique. Avec l’aide du poète Wystan Hugh Auden et de Chester Kallman, il en conçut le livret en rajoutant le personnage de Nick Shadow, qui est l’incarnation du Diable, rattachant ainsi l’histoire au mythe de Faust. Le livret est en trois actes de trois scènes chacun qui se répondent parfaitement. En travaillant sur ce thème, Stravinsky entendait expérimenter la prosodie anglaise, comme il l’avait fait précédemment pour le russe, le latin et le français.
Sur le plan musical, l’œuvre est la dernière relevant entièrement de la période dite néo-classique du compositeur. C’est Mozart (en particulier celui de Così fan tutte) et la musique baroque du XVIIIe siècle qui servent de référence ici. Mais d’autres influences se font entendre, comme celles de Rossini, de Donizetti, voire même des autocitations. De ce fait, la partition reprend la forme et le style de l’opéra à numéros de l’époque et elle se subdivise en une suite d’airs, ariosos, chœurs, ensembles, avec des récitatifs soit secs (accompagnés au clavecin), soit soutenus par l’orchestre. Par cette forme, l’œuvre a suscité de nombreux débats et certains détracteurs n’y ont vu qu’un pastiche. Mais son succès, depuis sa création en 1951, ne s’est jamais démenti.
Place de l'Opéra 75009 Paris
Réservation possible également au 01 40 13 84 65 pour les places non disponibles en ligne et/ou pour les choisir.
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