1980. Coluche se présente aux élections présidentielles. Monsieur de Mortange, lors de la fête des fiançailles de sa fille, s’isole avec son futur gendre pour une discussion entre hommes. On voudrait parler de tout, de rien. On ne parlera finalement pas de rien. Deux hommes débattent sur le pour et le contre de cette candidature afin de ne pas avoir à débattre sur un sujet infiniment plus grave. Un ultime face à face.
2007.
En ce temps où la com est toute puissante, une pièce qui tente de parler d’aujourd’hui. Un état des lieux mis en perspective à travers la candidature de Coluche en 1980 à la présidence de la république. Tenter de voir derrière le rideau. Depuis le début des temps, loi divine et loi humaine, au profit de qui ?
Deux hommes et une télécommande réglant les lumières.
Une télécommande pour deux.
Deux clowns qui se détestent, d’autant plus qu’ils sont pareils, le même homme à des âges différents. Si l’on ne s’aime pas, on ne peut que détester celui qui vous ressemble.
Deuxième entrée de Théâtro : le cynisme. Devenir Diogène, mais le devenir sur le tard, à défaut d’avoir pu être Alexandre. Se moquer des lois qui fondent la civilisation, transgresser les tabous. Se vouloir libre et cynique, pour, peut-être, finalement se découvrir infantile. Dans un monde où les uns disent « vous êtes le diable » et que les autres répondent « nous sommes l’axe du bien », le rôle du théâtre est peut-être de rappeler que les choses ne sont pas aussi simples.
Stavros Bratsiotis
P.S. Et si ce n’était qu’une histoire d’amour ?
11, rue du Général Blaise 75011 Paris