Très injustement négligée à cause de la Bérénice de Racine, cette « comédie héroïque » recèle pourtant une grande poésie.
Tite aime Bérénice mais il a promis à son père Vespasien d’épouser Domitie. Cette dernière, aimée de Domitian le frère de Tite, est éprise de gloire et cherche à épouser Tite. Le retour de Bérénice trouble l’empereur Tite qui ne sait choisir entre sa passion et la raison.
La pièce vit encore dans l’ombre de sa rivale. Pourtant, c’est probablement l’œuvre qui développe le plus subtilement l’affrontement entre la raison d’état et la passion amoureuse.
Les deux pièces trop souvent comparées méritent d’être envisagées séparément, ayant deux origines différentes. En effet, Corneille s’inspira fidèlement de l’historien Don Cassius, alors que Racine puisa dans Suétone les sources de sa tragédie.
13, rue du Faubourg Montmartre 75009 Paris