Présentation
Petites réflexions concernant l’adaptation
La presse à la sortie du livre
" …Pourquoi ma femme a-t-elle préféré s’enfuir avec ce grand frisé Maigre…plutôt que de rester enfermée avec moi à me regarder écrire. "
Jean Pommier et Serge Lannes ont leurs habitudes : Tous les trente cinq ans, ils jouent ensemble. La dernière fois c’était en 1966, en Avignon, cour d’honneur, au milieu de cinquante comédiens.
Sont-ce les «hasards du paléolithique quotidien » ou leur goût très modéré pour l’effort ? Le nouveau millénaire les réunit au théâtre Les Déchargeurs La Bohême avec cinquante spectateurs.
Il n’y avait qu’un personnage dans la pièce, c’était encore trop, ils l’ont coupé en deux pour mieux «tricoter maille à maille les folies, les enthousiasmes et les interrogations » de leur nouveau complice Pierre AUTIN-GRENIER.
Ils ont une longue expérience dans « la gestion de l’inactivité chronique » et souhaitent vous la faire partager avec cette adaptation de « Toute une vie bien ratée ».
PS : « Quoi de plus simple que de regarder tranquillement le temps passer, sans aucune prétention à vouloir le rattraper » !
Petites réflexions concernant l’adaptation
De la joie, de la tristesse, de la souffrance, des errances, tout semble avoir été dit et pourtant tout reste à dire, tant la vie ne vaut que par les mots qui la dépeignent.
Sans l’alchimie des mots, «Toute une vie bien ratée » ne serait pas publiée, l’auteur aurait gardé le goût doux amer de son existence, dans la bouche et sur le cœur, comme nous tous, ruminants nos déchirures.
Et, comme «il n’est pas de cri, d’émotion, de sentiment contenus dans un texte littéraire qui résistent à la parole du comédien », Jean Pommier et Serge Lannes, incarneront le verbe, sur scène, sous les projecteurs, pour tenter d’illuminer en chaque spectateur, ce qui cause et dépasse le complot des mots.
Je dois à mes deux complices, d’avoir découvert un auteur que Thomas Bernhardt et Blaise Cendrars auraient volontiers invité à leur table, pour trinquer et partager l’andouillette grillée ; de m’avoir compromis à l’adaptation de « Toute une vie bien ratée », dans le dessein délibéré de partager avec leurs 639 spectateurs espérés toute une soirée bien ratée.
Enfin, je remercie les éditions Gallimard, d’avoir pensé la chose suffisamment ratée pour éventuellement intéresser les 639 lecteurs de Pierre Autin-Grenier.
Marc Legrand
" …Je me sens toujours comme un bateau prisonnier dans sa bouteille. Il faudra bien un jour casser le verre, prendre le large ! Cap Nord... "
La presse à la sortie du livre
Le Figaro Magazine
Le vagabond immobile et sa chienne de vie
Un auteur qui dédie son livre à son chien ne peut être totalement mauvais.
(…) les textes qui composent Toute une vie bien ratée sont des chroniques, des rêveries de promeneur solitaire. La première a pour titre : Je n’ai pas grand chose à dire en ce moment et l’une des dernières proclame : Je suis bien nulle part. On voit qu’on avance à grands pas sur la voie du désarroi. (…) Il voudrait bien bouger, mais, comme il dit, le plus souvent quand on s’en va, on ne sait pas où aller. Il se souvient d’un ami disparu ou rend visite à la femme qui l’a mis au monde Me voici arrivé à l’âge ou enfin ma mère a peur de moi.
Ce n’est pas un auteur sombre ; il est simplement désemparé. Pourtant, sa prose est si légère qu’on croirait que tout cela n’a aucune importance. Un auteur comme ça évidemment on s’y attache.
Bertrand de Saint Vincent
Figaro Magazine No 175
Télérama
Petits exils et autres plaisirs
Pierre Autin-Grenier arrache à la vacuité de nos existence industrieuses et mercantiles des mots papillons ou cafards, des mots enluminés - gris escargots, rouge rage, jaune taquin, bleu amour , des mots fantasques.(…) Il débobine le fil de son âme rebelle, tricote l’absurdité avec le désespoir (…) ses textes d’autofiction appartiennent à la race des plaisirs sans cesse volés au vacarme du monde…
Martine Laval
Télérama No 2585
Le Monde des livres
Romorantin c’est déjà l’Amérique
Il est riche à sa façon, pluriel et complexe, ce monde où vivent les demi-soldes (…) de ce monde, de ces marges, Pierre-Autin-Grenier n’est pas le porte parole. Singulier et solitaire à la manière de Pirotte, de Calaferte, ou mieux de Robert Walser il n’écrit qu’en son propre nom, bricoleur impavide s’ingéniant, armé de bouts de bois et de morceaux de ficelle, à rafistoler l’univers. (…)encore un pleurnichard, un vaincu fier de l’être (..) mais voilà, c’est d’une autre chanson qu’il s’agit, violente parfois, désaccordée…Il y a de Tristan Corbière dans cette tristesse fière, cette humeur sombre qui protège de tout alanguissement. Alors, il note, dans un petit carnet quadrillé des mots destinés à pallier l’insuffisance des boussoles qui, depuis belle lurette n‘indiquent plus vraiment le nord (…)
Patrick Kéchichian
Le Comtadin
Ces petits riens essentiels….
(…) L’auteur est un poète. Il en a la modestie plutôt que la grosse tête, la simplicité plus que le gargarisme cabotin de certains « poët-poët ». (…) L’auteur-poète, donc s’amuse à scruter son environnement, commente sa vie et celle de ses proches. Drôle, grinçant, grave parfois, c’est avant tout un merveilleux exercice de style où, sans prétention mais avec quel sens de la formule, il triomphe dans l’art de nous intéresser avec ces petits riens de la vie.
David Frèchet
Les Inrockuptible
Poète, auteur prolifique, Autin-Grenier tisse un linceul à sa déprime persistante. Un recueil de récits sinistres et hilarants.
(…), comment faire danser les mots d’un semblable étang sans sel ? Eh bien, justement, le plus étrange est qu’ils se mettent à danser, les mots, à certaines pages, et qu’elles ont alors la beauté sidérante de nénuphars japonais (…)
Bertrand Leclair
La liberté de l’Est
Chez cet auteur discrètement prolifique, tout n’est qu’effleurement, esquive, frôlement et dérobade.
Les récits de Pierre Autin-Grenier poursuivent leurs protagonistes aux contours indistincts à travers les situations les plus anodines et les plus incongrues, avec ce qu’elles peuvent présenter de grandiose, respectivement dans l’insignifiant et dans l’absurde, sous couvert de quelques phrases qui mériteraient de faire flores à plus d’un titre (…)
Eric Mansuy
Madame Figaro
Pierre Autin-Grenier ne sait pas nager , boit du vin blanc et affiche entre les lignes un léger surréalisme bon teint mâtiné de blues. Tout d’un coup, voilà quelqu’un qui vous tire par la manche pour vous raconter sa vie. Parfois, vivre requiert ainsi un violent désir de désordre et c’est alors se montrer bien inspiré que d’y céder si l’on ne veut se retrouver à plat ventre suffoquant sous l’âne mort de l’ennui.
Toute une vie bien ratée fait partie de ces petits livres qui contiennent beaucoup et que l’on aimerait ne jamais finir.
Alexandre FILLON
Le Dauphiné libéré
(…) Il aurait pu être voleur de chevaux, épépineur de groseilles, ou embaumeur.
Mais il a choisi de n’être rien de plus qu’un écrivain Nihiliste du verbe, Pierre Autin Grenier reste inclassable. Ses écrits (…) entrainent l’esprit le mieux exercé dans une déroute kafkaïenne (…)
Yannick Hochereau
Le Nouvel Observateur
(…) PAG cumule les contradictions comme d’autres collectionnent les filles, les ennuis ou les timbres. Lyonnais, il s’installe dans le Vaucluse. Il déteste la campagne et pourtant il y vit. (…) Il rêve d’instaurer la paix mondiale dans sa cuisine et préfère n’avoir pas grand chose à dire et juste le talent qu’il faut pour le montrer.
Didier Jacob
3, rue des Déchargeurs 75001 Paris