Pour cette nouvelle création, Trajal Harrell prend le roman de Nathaniel Hawthorne, La Lettre écarlate, comme piste de travail et se plonge dans une Amérique coloniale. Le chorégraphe poursuit, avec le Schauspielhaus Zürich Dance Ensemble, sa mise en jeu des corps pour inventer une autre fin possible à l’histoire.
Trajal Harrell, voyageur transatlantique, navigue entre les continents du savoir. S’inspirant du roman de Nathaniel Hawthorne, La Lettre écarlate (The Scarlett Letter: A Romance), publié en 1850, il part à la recherche de son héroïne, Hester Prynne et imagine sa vie dans une autre époque que cette Amérique patriarcale.
Dans l’œuvre de Hawthorne, la jeune femme est mise au ban de la société pour avoir eu un enfant avec un homme à qui elle n’est pas mariée. Et doit porter le A pour « adultery ». Repentance, culpabilité traversent ces pages. Pour Trajal Harrell, il s’agit de faire un pas de côté pour interroger notre époque. A-t-elle réellement changé ? À l’heure où certains verraient bien un retour à un certain ordre (moral), quel message veut-on entendre ? Le chorégraphe, accompagné de la plasticienne Sarah Sze, fait de Tambourines une pièce laboratoire, « flexible », où des invités viennent rejoindre la scène le temps d’une représentation. « Ne jamais être figé » résume Trajal Harrell.
Place Georges Pompidou 75004 Paris