À la faveur d’un renversement, le corps masculin est présenté au regard d’une femme. Trois Sacres éprouve les mécanismes d’attraction, donne la parole au désir féminin. Servi par la force d’un triptyque : la musique tellurique du Sacre du Printemps, la voix contemporaine d’auteures et le corps en mouvement au plateau, Trois Sacres est une dualité bouleversante et charnelle portée par la comédienne et le chorégraphe.
Comme dans un rêve, Bérénice Bejo est là sur scène. Sur le Sacre, l’actrice dit à haute voix des textes explorant les vertiges de l’amour, tandis que Sylvain Groud danse les étapes d’un désir mystérieux. Bérénice Bejo le rejoint et danse avec la fragilité et la grâce des premiers pas. Tout au long des trois actes, le couple inédit interroge les obscurités contradictoires du désir : pulsions et attractions, colères et jouissances, excitation et lassitude. Ils interrogent l’attraction irrépressible, le côte-à-côte intime et l’union fustanelle, renaissance du « deux » en lieu et place du sacrifice.
Trois pulsions, Trois Sacres donc.
Musique : Le Sacre du Printemps d'Igor Stravinski
Libres adaptations de textes choisis : L’Eau à la bouche d'Anne Bert, Éditions Numeriklivres, Des Désirs et des hommes de Françoise Simpère, Éditions Blanche Olivier et La Divine Primitive de Christine Walter, Éditions Unicités
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