Monologue pour un homme
Extraits
Critiques sur les autres pièces d'Alberto Lombardo
Un homme est condamné. Sur le lieu de son châtiment, il raconte ses expériences avec les femmes. A travers elles, entre confession et fantasme, il se regarde, s'apprécie, et excite le mâle qui se trouve en lui. Son attitude féroce et dérisoire nous saisit par sa lucidité et nous trouble par sa légèreté. Entre la peur du vide et l'inconstance, l'égoïste deviendra meurtrier.
Extrait 1
Avec Eliane je ne suis pas tout à fait moi-même. C'est comme si mon corps d'ordinaire très aérien s'évertuait à nager dans un désert aride. Donc malaise.
Extrait 2
Ca a duré dix minutes. Je suis rentré assez aisément, du premier coup, ça mérite de le signaler. On a beaucoup parlé. En gros je lui demandais si elle sentait quelque chose, en bref elle me répondait pas grand chose. On a essayé différentes positions, plus ou moins originales, confortables, basiques. Ça donnait toujours le même résultat. Alors on a cessé. Mais ça s'est bien passé. Je n'ai senti aucune animosité de son côté. Au contraire, elle était très peinée de devoir s'en aller, plus encore que je me suis excusé de ne pas pouvoir la raccompagner jusqu'au métro parce que je sentais que le sommeil me gagnait.
Extrait 3
Avec elle, parler du plaisir que nous n'éprouvions pas pendant l'acte et en parler justement à ce moment-là, c'était ça notre plaisir. Il s'agissait de faire, encore et encore, partout et n'importe comment pour désacraliser tout ça. Nous étions en représentation et c'est ça qui nous motivait. Dans les trains, dans les ascenseurs, dans les bacs à sable pour enfants, en nocturne, à l'heure des rôdeurs, dans les églises pendant la messe... On a fait partout, avec la même indifférence. On a bien rit. On bafouait les règles de l'amour. Je n'éprouvais rien pour elle que ce besoin permanent de la sauter pour la sauter. Pas de culpabilité, pas d'angoisse post-coït, pas de bien, pas de mal, je me sentais grandir, enfin j'avais mon âge.
Critiques sur les autres pièces d'Alberto Lombardo
Dérives sur un terrain vague
" Un spectacle émouvant que l'on reçoit comme un bouquet de printemps et qui constitue une belle promesse d'avenir pour un jeune auteur talentueux " L'Avant scène Théâtre - Hélène Kuttner - Avril 1993
" Une écriture directe qui va à l'essentiel, une synthèse on ne peut plus perspicace des sentiments... l'intérêt du spectateur va croissant... Exceptionnel qu'on se le dise ! " Paris Boum-Boum - Caroline Fabre - Avril 1993
La revanche de James
" Alberto Lombardo a encore frappé !... Un croquis amusant et acéré de nos vies, animé par une mise en scène inventive et enlevée de l'auteur. " L'avant scène Théâtre - Hélène Kuttner - Mars 1994
Un parfum de Montgolfière
" Loin des feux convenus... Alberto Lombardo nous offre une heure d'affrontement ludique entre une maîtresse enjôleuse et un domestique faussement ingénu... " Voix Off - Adrien Teurkia - Mars 1998
" Une joute verbal, sans cesse trempée dans un humour radical, dont les armes redoutables sont les faux semblants et les vraies confidences. " L'Avant scène Théâtre - Hélène Kuttner - Janvier 1998
" ...cultive le refus de grandir, l'humour et l'insolite... Un jeu de chat et de souris léger comme une bulle... une cocasse fantaisie qui ne manque pas de profondeur. " Le journal du Théâtre - Dominique Darzacq - Mars 1998
" Avec une écriture bien d'aujourd'hui, des personnages qui réussissent la prouesse d'être à la fois d'un autre temps et si actuels, aussi drôles que féroces.. " Boum-Boum Mag - Caroline Fabre - Février 1998
" Pièce construite avec un enthousiasme rafraîchissant... " La Terrasse - Valérie Libratti - Mars 1998
" Un peu de cruauté, beaucoup d'humour, on est touché par ce rapport... très particulier " Journal du Dimanche - Barbara Théate - Avril 1998
" Alberto Lombardo est l'auteur de ce marivaudage cruel, faussement convenu " Libération - François Devinat - Mars 1998
" ...insolite... un Marivaudage musclé... " France Inter - José Artur - Février 1998
" ...un spectacle qui ne cesse pas d'être drôle... " Gérard Germain - Fauteuil d'orchestre - TSF - Janvier 1998
Longtemps nous nous sommes réveillés avec un mal de crâne représentations au printemps 2000 au théâtre des 3 Bornes à Paris
Beau Risque (Le Figaro, mai 2000)
Chassé-croisé amoureux sur un mode ludique. Une pièce originale et pleine de charme, avec des comédiens de belle qualité. L'écriture de Lombardo n'est pas linéaire, ses personnages ne sont pas construits avec une idée de réalisme, mais quelque chose passe bien de leur humanité. On est interpellé, intéressé, touché. Le regard est toujours intelligent, l'écriture vive, le propos ambitieux. Un spectacle qui fait honneur. Jean-Luc Jeener
Sexe, mensonges et... manipulations ! (A nous Paris, mai 2000 )
Le talent d'écriture d'Alberto Lombardo nous offre ici un joli quota de surprises. Explorant d'une plume aiguisée (textes sardoniques, réjouissants), les faux-semblants qui enkystent les relations hommes-femmes, les méandres insondables du psychisme humain, ce jeune auteur inspiré nous immerge dans l'un de ces spectacles inattendus qui vous baladent entre sujets de société finement tissés, blagues et douleurs d'infinies. Des mots hardis, taillés courts, saisissent en quelques traits l'absurdité et l'ironie du quotidien. Tout cela trouve un bel écho dans la mise en scène. Les comédiens s'engagent dans cet univers trouble et ludique, distillant une drôlerie inespérée. Myriem Hajoui
Amoralité réjouissante (Paris boum boum, avril 2000)
Suspense, humour, vengeance et amoralité réjouissante composent le menu savoureux de cette comédie parfaitement ficelée, signée Alberto Lombardo et servie avec piquant par Françoise Arthaud, Caroline Ménigault, Jérémie Lefebvre et Julien Roullé-Neuville. A déguster sans faute ! Caroline Fabre
Du Pinter chez Almodovàr (Femme-on-line, mai 2000)
Une radiographie décapante de nos maux de couple... Lombardo brosse ses ouailles avec une verve délirante d'images et un esprit qui percute nos sens... Bien joué par un quatuor en or de jeunes acteurs, avec des répliques qui fusent comme un match de squash. Hélène Kuttner
11, rue du Général Blaise 75011 Paris