« On peut mettre tout ce qu’on veut dans un roman. Alors pourquoi y mettre toujours la même chose ? Pourquoi le vol-au-vent est-il toujours de poulet ! Sans doute que le vol-au-vent de poulet est à la mode, mais celui qui s’en lasse le premier crie qu’on lui donne autre chose. Le roman est une grande découverte. Bien plus grande que le télescope de Galilée ou le sans-fil de quelqu’un d’autre. Le roman est jusqu’ici la plus haute forme d’expression humaine. Pourquoi ? parce qu’il est tellement incapable d’absolu. Dans un roman tout est relatif à tout le reste, pour peu que ce roman soit une œuvre d’art. » D.H. Lawrence, Réflexions sur la mort d’un porc-épic, traduction Thérèse Aubray.
Parrain d’honneur Pierre-Gilles de Gennes.
Proposé par Anny Romand.
Mardi 4 Mai à 20h30 :
Herta Müller, Allemagne, le nouveau prix Nobel 2009
« avec la densité de la poésie et la franchise de la prose, dépeint l’univers des déshérités »
Lecture de Le renard était déjà le chasseur, traduction de Claire de Oliveira (Seuil)
Lu par Anny Romand et Georges Claisse
Présentée par Claire de Oliveira
Mercredi 5 mai à 20h30 :
François Mauriac, France, prix, Nobel en 1952
« En raison de la pénétration psychologique et de l’intensité artistique avec alesquelles il a interprété, sous la forme du roman, le drame de la vie humaine. »
Lecture de Thérèse Desqueyroux (Grasset)
Lu par Camille Japy
Présenté par François Taillandier, romancier
Jeudi 6 mai à 20h30 :
Winston Churchill, Grande-Bretagne, prix Nobel en 1953
« Pour la perfection avec laquelle il présente la matière historique et biographique ainsi que pour l’éloquence brillante avec laquelle il s’est fait le défenseur de hautes valeurs humaines. »
Lecture des Mémoires de guerre (Tallandier)
Lu par Jean-Michel Noirey
Présenté par François Kersaudy
Vendredi 7 mai à 20h30 :
Harry Martinson, Suède, prix Nobel en 1974
« Pour une oeuvre littéraire qui saisit la goutte de rosée et reflète le cosmos »
Lecture de Il faut partir (traduction de Philippe Bouquet) et Aniara (poème transposé du suédois par Philippe Bouquet et Björn Larsson) (Editions Agone)
Lu par Anny Romand et Olof Orloff
Accompagnement au violoncelle de Kerstin Elmqvist
Présenté par Björn Larsson.
Samedi 8 mai :
Knut Hamsun, Norvège, prix Nobel en 1920
« Pour son oeuvre monumentale : Les fruits de la terre »
Lecture de La faim
Lu par François Négret
Présenté par Eric Eydoux
Dimanche 9 mai à 17 h :
Gabriel Garcia Marquez, Colombie, prix Nobel en 1982
« Pour ses romans et nouvelles, où s’allient le fantastique et le réel dans la riche complexité d’un univers poétique qui reflète la vie et les conflits d’un continent. »
Lecture de Cent ans de solitude, traduit par Claude et Carmen Durand (Seuil)
Lu par Michèle Simonnet et Miguel Torres
Lundi 10 mai à 20h30 :
Ernest Hemingway, Etats-Unis, prix Nobel en 1954
« Pour la perfection vigoureuse d’un style qui a fait école parmi les narrateurs de notre temps, et qui s’est affirmée tout dernièrement dans Le vieil homme et la mer. »
Lecture du roman Le vieil homme et la mer, traduction de Jean Dutourd (Gallimard)
Lu par Pierre Santini et Douglas Brodoff
73, rue Mouffetard 75005 Paris