Avec Une femme seule, Dario Fo nous propose une pièce subtile, drôle, burlesque et pathétique à la fois. Une pièce très quotidienne, riche de folie et d'absurde. On pourrait résumer cette pièce avec une phrase d'Alfred Hitchkock : « Le Théâtre, c'est la vie ; ses moments d'ennui en moins ».
Une femme seule est une pièce très agréable à mettre en scène. On aurait pu en faire une adaptation pour le cinéma. C'est pourquoi, comme dans un film, j'y ai glissé différentes scènes visuelles dans lesquelles les mots sont inutiles. Seules les images, croustillantes, sensuelles, percutantes, suffisent. La comédienne, Hélène Bernard, est parfaite à ce jeu-là. Elle est ce genre de « pâte à modeler » avec laquelle vous prenez beaucoup de plaisir à travailler.
J'espère partager ce plaisir avec vous et peut-être vous faire oublier tous vos soucis quotidiens avec cette Femme seule.
Philippe Chauveau
Italie. Belle-soeur d'un obsédé sexuel paralytique, épouse séquestrée par un mari jaloux et accessoirement mère de deux enfants, une femme au foyer raconte sa vie à sa nouvelle voisine de fenêtre. Sa journée est ponctuée de coups de téléphone salaces, de visites impromptues et du voyeurisme du voisin d'en face. Elle tente tant bien que mal de gérer tout cela de bonne main, avec tendresse ou exaspération, et une bonne part d'autodérision, bienvenue devant l'absurdité du quotidien.
Des situations rocambolesques et quelques péripéties viennent rythmer sa confession truffée d'humour, d'ironie, et d'un sens du décalage bien tempéré, du moins le croit-elle...
Par la compagnie Gudule.
53, rue des Saules 75018 Paris