Tout public à partir de 7 ans.
Entre puissance et sensibilité
Démarche artistique
La presse
La compagnie Vent d'Autan
Sous un chapiteau, sur une piste circulaire, ceinte par un gradin, 3 hommes et 3 femmes, 3 couples se rencontrent, se séduisent, se dévoilent. À travers une écriture fluide et sans paroles, la singularité de l’homme et de la femme se racontent. L’acrobatie exprime la vulnérabilité des êtres ; quand les musiciens s’y essayent maladroitement, quand les portés s’élèvent gracieux et fragiles. Les femmes sont tour à tour voltigeuses et confiantes, fortes et responsables face à des hommes qui, de porteurs puissants et solides, se muent en poupées de chiffons entre leurs mains.
Entre puissance et sensibilité, les personnages et les relations se construisent offrant une acrobatie riche de sens : de l’initiation à la virtuosité, elle se décline sous toutes ses facettes et la compagnie l’adopte comme un langage à part entière pour dire les jeux de séduction et de pouvoir, la complexité des relations humaines, le parcours d’une vie amoureuse.
Dans cette arène, théâtre des drames qui se nouent, une spirale d’émotions nous plonge dans l’intimité de ces êtres… projection de nos propres questionnements. Le cercle de spectateurs devient alors le reflet de l’ambivalence, de la fragilité des comédiens.
Depuis 1995, nous perfectionnons la technique du main à main et nous travaillons à une maîtrise totale permettant au spectateur d’oublier sa logique face au cirque : il n’est alors plus question de force, d’exploit ou de performance mais de développement d’un propos dramatique basé sur des émotions dans une perception acrobatique un peu décalée.
Nous refusons la notion de perfection du geste qui est pourtant la base de notre apprentissage. Il n’est pas question pourtant de proposer un travail à l’arrachée mais au contraire de peaufiner un geste ou une figure pour pouvoir lui insérer des touches défectueuses qui en font sa richesse et son humanité. Comment serait-il possible dans notre recherche de proposer une implication importante du spectateur par identification à l’artiste sans lui donner la possibilité de le voir comme un simple humain bourré des mêmes défauts que lui ? Pourquoi devoir cacher la fatigue ou la sueur ? Pourquoi vouloir ériger des barrières esthétiques derrière lesquelles l’artiste d’abord puis le spectateur peuvent se protéger et se mettre hors d’atteinte ?
Dans cette quête, nous sommes convaincus du choix d’un chapiteau pour toucher des publics dans un contexte qui les transporte directement dans un monde où nous pouvons si nous le souhaitons modifier tous les repères, les codes inscrits, les ambiances dans le contexte pourtant familier d’une place de village quotidiennement traversée.
"Rémy Balagué et Babeth Gros explorent les possibilités expressives et dramatiques de l'acrobatie, en la "déformant" et en formant eux-mêmes leurs élèves à la déformation. Leur ambition est de tirer parti de ce qu'ils appellent les émotions visuelles que provoque le spectacle de l'acrobatie et, singulièrement, des portés acrobatiques, pour "illustrer un propos théâtral basé sur l'humour, l'amour et la poésie." Déformer, c'est cela : faire oublier totalement et la forme et la virtuosité qui la conditionne, pour concentrer l'attention du spectateur sur le fond, c'est à dire, sur le drame qui se noue. L'enjeu pour le spectateur n'est pas de savoir si les artistes vont ou non réussir leur prouesse, mais de prendre parti dans le conflit qui oppose leurs personnages."
Jean-Michel Guy, Les arts du cirque en l'an 200,0 Chroniques de l'AFAA n°28
« Au point de vue purement technique, il s’agit d’un magnifique récital d’acrobatie et d’équilibre de main à main avec quelques impressionnantes pyramides à deux, voire trois éléments. Les artistes jouent, sautent et évoluent en toute confiance, avec une grande complicité et un bel humour. (…) On ne peut décrire l’ensemble, mais pendant une grande heure, on est emporté dans un flot de fraîcheur, de poésie et de gaieté par la grâce des mouvements et surtout la pureté du propos développé. C’est le parcours d’une vie entière que nous narrent ces baladins, avec ses enthousiasmes, ses chutes, ses espoirs et sa finalité. » Alain Huc de Vaubert, La Gazette du Gers, janvier 2004
En 1997 se crée la compagnie Vent d'Autant. Elle choisit de développer une ligne artistique basée sur une acrobatie théâtrale, détournée, déformée. Par son biais, elle travaille à l'approfondissement d'émotions visuelles afin d'illustrer un propos théâtral basé sur l'humour et la poésie.
En 1998 naît Pas touche terre, première création de la compagnie. En 2000, la forme est remaniée pour accueillir sur scène trois musiciens. Leur présence permet de proposer à l'issue des représentations, un "après-spectacle" musical et convivial, propice aux rencontres.
En quatre années de tournées (1998-2002), le spectacle dans ses deux versions rencontre plus de 47 000 spectateurs à l'occasion de 216 représentations dans cinq pays différents.
Aves Autour d'elles (2003) et son projet artistique d'itinérance et de proximité, elle renforce ses liens avec le public : offrir une acrobatie originale, riche de sens dramatique dans une atmosphère chaleureuse.
211, avenue Jean Jaurès 75019 Paris