Une femme, seule, assise sur un tabouret de bar, nous raconte son histoire, sa douleur : la séparation avec l'être aimé. Un texte dense, dru, plein d'humour, d'une sensibilité exacerbée associé à une grande virtuosité langagière. Le talent d'un écrivain à redécouvrir.
Emmanuelle Devos, savamment dirigée par Gilles Cohen, donne chair à cette nouvelle magnifique de Geneviève Serreau. Elle a le regard perdu de ceux qui connaissent le malheur d'aimer, les élans palinodiques de ceux qui s'acharnent contre le désespoir. Elle est défaite et Souveraine. Gwenola David - La terrasse
Premier matin d'absence
Dans ce monologue intense d'aujourd'hui, avec ses gestes timides,
économes, ses yeux secs dans un visage d'une étonnante mobilité, elle est
l'incarnation de la souffrance immense et pudique à la fois, magnifique. Annie
Gopperman - Les Echos 8/11/01
Petits rites de survie à la disparition de "l'autre corps".
Dans ces vingt-quatre mètre cubes de solitude, Emmanuelle Devos dégage une
langueur de vierge ou de prostituée qui n'introduit pasde rupture entre le
désastre et le sourire. Elle est étonnante à voir, et très juste à
entendre. Brigitte Salina - le Monde 3/11/01
De sa voix au timbre clair, légèrement métallique, le ton appliqué, neutre, comme le son d'une voix intérieure, elle décrit la reprise en main, l'effort pour remplir les 24 mètres cubes de silence, ne pas se les "faire retomber dessus", combien chaque geste est à la fois minime et harassant. L'exercice est fascinant. A.C Le Journal du Dimanche 4/11/01
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