Andy, chercheur d’amour, est amoureux d’une inconnue qu’il a repérée à sa fenêtre. Décidé à s’offrir à elle, il se retrouve réfugié dans des commodités de pallier. Bloqué dans la solitude de cette pièce, il est rattrapé par la présence du monde. C’est ce monde qui lui a fait croire que l’amour était possible, qu’il fallait aimer et être aimé pour exister. C’est donc à ce monde, fait d’espoirs et d’absurdes visités avec humour et poésie, qu’il se confie.
« En hussard, je gagnerais en hardiesse : mon admiratrice devait devenir ma conquête. »
En lisant le monologue d’Alphonse Allais, La nuit blanche d’un hussard rouge, je me suis demandé qui ce hussard pouvait être. En tant que comédien, je l’ai joué, et au travers des différentes étapes de ma jeune vie (élève comédien, religieux jésuite, agent immobilier …), j’ai gardé cette figure en tête.
C’est cette personnalité, sorte d’hybride entre ce que je suis dans mes interrogations amoureuses , et ce fou d’amour prêt à hussarder, que j’ai voulu faire parler : Andy, homme de fiction et part de moi-même.
« Vous voulez peut-être m’aider ou faites-vous simplement partie de la désillusion dans laquelle m’a plongé cet amour ? »
Le petit théâtre du Guichet Montparnasse étant une boîte noire, nous y placerons une toilette en faïence blanche, élément unique du décor. Les ambiances se feront à partir des lumières, et parfois de musiques. Au delà des mots, le travail du corps, joue un rôle non négligeable dans mon parti pris de mise en scène : la dimension poétique du texte est portée par le corps et son énergie.
« C’est la lucidité du propos, sans concession, ni compromis, qui m’a plu. » V. Drevon
Le spectateur pourra donner son opinion sur la question sur une feuille qu’il déposera dans une urne en fin de spectacle ; les avis les plus intéressants pouvant être intégrés au texte.
« En attendant, moi, j’existe quand le tempo atteint mon cerveau et me fait prendre possession de la surface qui m’entoure. »
15, rue du Maine 75014 Paris