Benjamin Guillard met en scène la vérité d’un combat intérieur, la reconstruction d'un homme, Antoine Leiris -dont l'épouse est morte au Bataclan le 13 novembre 2015- qui affronte la réalité et la violence du monde, et qui choisit d’avancer. Avec Raphaël Personnaz.
Molière 2018 du seul/e en scène
« Maman est là. »
Bataclan 13 novembre 2015, Hélène Leiris tombe sous les balles des terroristes. Elle est l’une des quatre-vingt-dix victimes. Autour d’elle, c’est un cataclysme total. Le mari d’Hélène, sa famille, ses amis, tout un monde va devoir survivre à la catastrophe. Elle laisse un petit Melvil, son fils de dix-sept mois. Antoine Leiris, journaliste et écrivain, va signer sur les réseaux sociaux une lettre qu’il titrera Vous n’aurez pas ma haine. Il s’empare de sa seule arme possible, son outil, l’écriture, pour tenter de faire face, d’appréhender ce deuil, le manque, l’impuissance. C’est sa réponse. Il la décline dans un texte plus long, ce récit, une ode à la vie qui continue malgré tout, à l’espoir.
Raphaël Personnaz, adolescent passionné de théâtre devenu jeune étoile du cinéma, donne sa voix et sa grâce au témoignage d’une résilience, d’une tentative d’impossible acceptation de l’horreur. Sur scène : un piano et les compositions du jazzman Yaron Herman. Benjamin Guillard met en scène la vérité d’un combat intérieur, la reconstruction d’un homme qui affronte la réalité et la violence du monde, et qui choisit d’avancer.
D'après le récit d'Antoine Leiris.
Compositions musicales Yaron Herman
« Et c’est un moment d’une force et d’une émotion rares, où le théâtre joue pleinement son rôle de catharsis. Antoine Leiris a su trouver les mots pour nouer ensemble la tragédie individuelle et la destinée collective, et Raphaël Personnaz a su trouver la manière de les dire, ces mots, avec une ardeur brûlante, sans jamais tirer sur la corde de l’émotion facile et larmoyante. » Fabienne Darge, Le Monde, 27 novembre 2017
« Raphael Personnaz, seul en scène, exprime avec infiniment d’intensité la douleur et l'ironie d'Antoine Leiris. » Anne Sinclair, Le JDD, 20 novembre 2017
« Une pièce interprétée avec une sobriété et un tact magnifiques par Raphaël Personnaz. Cette parole est offerte, nue, pure, vraie. » Armelle Héliot, Le figaro, 15 novembre 2017
« C’est un spectacle bouleversant. Un récit universel qui dit l'amour qui terrasse la haine. » Sylvain Merle, Le Parisien, 20 novembre 2017
« Le « spectacle » qu’interprète Raphaël Personnaz, accompagné en live par une discrète pianiste, est de ceux qui forcent le respect. (...) Il ne cède jamais au pathos, mais les mots le consument. C’est grand. » Joelle Gayot, Télérama
« Vendredi soir vous avez volé la vie d’un être d’exception, l’amour de ma vie, la mère de mon fils mais vous n’aurez pas ma haine. Je ne sais pas qui vous êtes et je ne veux pas le savoir, vous êtes des âmes mortes. Si ce Dieu pour lequel vous tuez aveuglément nous a faits à son image, chaque balle dans le corps de ma femme aura été une blessure dans son cœur.
Alors non je ne vous ferai pas ce cadeau de vous haïr. Vous l’avez bien cherché pourtant mais répondre à la haine par la colère ce serait céder à la même ignorance qui a fait de vous ce que vous êtes. Vous voulez que j’aie peur, que je regarde mes concitoyens avec un œil méfiant, que je sacrifie ma liberté pour la sécurité. Perdu. Même joueur joue encore. »
Porter à la scène les mots d’Antoine Leiris. Ne pas chercher le spectaculaire. Mais ne pas se priver non plus des outils propres au théâtre afin de mettre en voix et en espace ce témoignage précieux. Avec pudeur, délicatesse et générosité. Faire entendre une parole de vie, d’amour et d’espoir.
Le texte sera porté par un acteur qui n’« incarnera » surtout pas l’auteur mais se fera plutôt le transmetteur d’un témoignage. Avec sa vitalité, sa délicatesse et même sa légèreté. Il sera accompagné d’une présence féminine au piano jouant une musique originale, apportant des respirations, des ruptures et soutenant les ellipses. J’ai le sentiment très fort que ce texte a sa place au théâtre, qu’il y a du sens à proposer de se réunir, ensemble, pour entendre ces mots.
Benjamin Guillard
Mise en scène d'un récit connu de beaucoup. Ne laisse pas la place au voyeurisme. Illustre, avec justesse et parfois humour une histoire personnelle qui renvoie chacun à sa propre histoire face au drame, au deuil, à la poursuite de la vie.
Texte dit voire défilé mais pas habité, plutôt sur le deuil qu'en lien avec le massacre du Bataclan comme le laisse penser le titre, quelques passages émouvants mais dans l'ensemble je n'ai pas été touchée.
Intense,sublime. Que d'émotions !!! Quel Acteur !
Une leçon d'amour, de vie paradoxalement. Un magnifique texte porté par un acteur formidable.
Pour 10 Notes
Mise en scène d'un récit connu de beaucoup. Ne laisse pas la place au voyeurisme. Illustre, avec justesse et parfois humour une histoire personnelle qui renvoie chacun à sa propre histoire face au drame, au deuil, à la poursuite de la vie.
Texte dit voire défilé mais pas habité, plutôt sur le deuil qu'en lien avec le massacre du Bataclan comme le laisse penser le titre, quelques passages émouvants mais dans l'ensemble je n'ai pas été touchée.
Intense,sublime. Que d'émotions !!! Quel Acteur !
Une leçon d'amour, de vie paradoxalement. Un magnifique texte porté par un acteur formidable.
Raphael Personnaz s'efface devant ce texte émouvant , servant avec humilité les propos d'Antoine Leiris .
Magnifique ! À conseiller en famille... Avec des ados. Le sens du deuil et du lien.
Raphaël Personaz est un acteur formidable, qui sait nous transmettre toute la force de ce texte. Un grand moment de théatre et d'émotion comme on en vit rarement.
Aucune considération politique en dépit de ce que l'on pourrait croire. Simplement l'histoire d'un homme et de son bébé qui se retrouvent seuls. Le texte est une merveille, ciselé, délicat. Peut-être le meilleur spectacle vu cette saison (avec Zingaro).
Sublime texte, magnifique interprétation ! C'était bouleversant. Le coeur serré en permanence, au bord des larmes tout comme l'acteur lui-même. Quelle justesse. Une émotion intense.
quel beau moment quel sublime interprétation ou on ne nous prend pas par un voyeurisme qui ne dirait pas son nom. on nous amène à ressentir des émotions, on en ressort plus fort certainement en trouvant dans la vie ce que nous ignorons de nous même. Merci je ne sais pas ce que j'aurai fait dans ces moments mais j'aurai foi en la vie .
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