Au lendemain de l’échec de la candidature de Paris pour les JO de 2012, les habitants de Willersheim décident de laver l’affront fait à la France en organisant les JO de 2016 dans leur petit village alsacien.
Victoire, l’ambitieuse mairesse de Willersheim, doit trouver des soutiens et les motiver pour concrétiser ce projet pharaonique. Elle forme une équipe prête à tout, composée de Raphaël, son assistant dévoué, Lise, sa sœur énergique et touche-à-tout, et Geoffrey, le rentier du village, au caractère un peu rustre et aux proverbes inimitables. Et comme dans toute bonne histoire, il fut un gros méchant, c’est Alfred, le maire du village d’en face, qui s’y colle ! Nos irréductibles ne sont pas au bout de leurs surprises …
Willersheim 2016, une comédie sportive et décalée, qui n’a d’égale que la démesure de la situation.
Par la Cie Les Echafaudeurs.
Nous avons choisi de situer l’action de notre pièce dans une ville imaginaire en Alsace. « Pourquoi dans une ville imaginaire ? » Parce que Willersheim 2016 est une fable, une utopie, une idée folle et impossible qui ne pouvait se situer que dans un lieu irréel, né de notre imagination.
Et « Pourquoi l’Alsace ? » demanderont certains. Parce que c’est une région à l’identité forte, où les gens ont toujours revendiqué leur différence, leur indépendance et qui nous permettait d’illustrer idéalement la question de l’identité qui est au cœur de notre spectacle.
L’Alsace, c’est la rencontre entre deux phénomènes d’aujourd’hui : la mondialisation et la régionalisation, c’est la confrontation du tout, du global, du groupe avec l’individu. C’est aussi une sorte de projection, de parallèle qui pose la question de savoir si l’individu doit résister à l’uniformisation ou s’y résigner et en tirer parti. L’éternel problème de la grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le bœuf et de tous les crapauds qui rêvent de se transformer en princes charmants.
A l’origine de Willersheim 2016, ville candidate, une petite angoisse à nous, les trois auteurs, dignes représentants de notre génération aux abords incertains de la trentaine : comment concilier nos rêves (en ayant pris soin de les dissocier de ceux de nos parents et du milieu dans lequel on a grandi) et ce que nous sommes avec la réalité ?
Et cette interrogation se traduit dans Willersheim 2016 par : comment une petite ville alsacienne peut concilier une subite envie d’accueillir les Jeux Olympiques et une mairesse aux ambitions présidentielles avec 2002 habitants, quelques hectares de terrain et des infrastructures quasi inexistantes ? Eh bien, c’est impossible !
Pourtant les personnages de notre pièce vont essayer de faire entrer Willersheim dans le moule de la ville olympique parfaite : on étire, piétine, torture en tous sens Willersheim pour la faire ressembler à l’image idéale. Chaque personnage est lui- même soumis à la dictature de ces propres idéaux névrotiques, imposés, socioculturels : avoir l’air compréhensif, enthousiaste, cultivé, se faire aimer à n’importe quel prix, y compris celui d’oublier d’être soi-même.
L’idée et l’absurdité de la situation nous permettent d’évoquer ce sujet de façon réellement théâtrale, c’est-à-dire en passant notre réalité au microscope pour en extraire une cellule que l’on s’amuse à déformer pour mieux la voir. Et puis, il s’agit toujours pour nous de ne jamais nous prendre au sérieux, surtout pas dans une comédie. Parler de nous, oui, mais le sourire aux lèvres et le verbe moqueur.
Oui, une bonne comédie, originale, avec un bon texte, des trouvailles intéressantes et des bons comédiens. Mais il y a qq longueurs ou un je-ne sais quoi qui empêche d'en sortir complètement enthousiasmé. En tout cas on passe un moment agréable. Une jeune compagnie à suivre !
AAAAAAAAAAAAAAAH ! Comédie hilarante et drôlatique, énergétique et calorifique, entendez pleine de chaleur, de bons mots, de pertinence et d'impertinences. Courez-y ! Au-delà de la comédie, il y a le jeu de bons comédiens qui s'amusent et nous plaisent ; le propos original et inattendu au milieu de l'Alsace ; et la folie des femmes et des hommes. Une touche "Père Noël est une ordure" et un clin d'oeil - conscient ? - à la mise en scène de Médée avec Fiona Shaw qui révèlent subtilement l'audace de cette pièce. Courez-y encore... Canard
Oui, une bonne comédie, originale, avec un bon texte, des trouvailles intéressantes et des bons comédiens. Mais il y a qq longueurs ou un je-ne sais quoi qui empêche d'en sortir complètement enthousiasmé. En tout cas on passe un moment agréable. Une jeune compagnie à suivre !
AAAAAAAAAAAAAAAH ! Comédie hilarante et drôlatique, énergétique et calorifique, entendez pleine de chaleur, de bons mots, de pertinence et d'impertinences. Courez-y ! Au-delà de la comédie, il y a le jeu de bons comédiens qui s'amusent et nous plaisent ; le propos original et inattendu au milieu de l'Alsace ; et la folie des femmes et des hommes. Une touche "Père Noël est une ordure" et un clin d'oeil - conscient ? - à la mise en scène de Médée avec Fiona Shaw qui révèlent subtilement l'audace de cette pièce. Courez-y encore... Canard
3, rue Clavel 75019 Paris