La vérité, souvent vague aux lisières du réel, se mêle aux désirs de l’imaginaire, aux clichés floutés du souvenir, s’en va flâner au revers du conscient. Wim Vandekeybus aime à glisser dans les failles qui rayent la surface du présent, là où s’ébrouent en secret les fantasmagories chassées du plein jour.
Dans Booty Looting, expression qui signifie « piller le butin », le chorégraphe flamand traverse le miroir déformant de la mémoire et force les doubles-fonds de ses personnages, inventés à même la peau des six performeurs en scène. Imposture, mystification et diversion ? Chacun brouille les pistes, braconne le récit du temps, superpose mensonge, réalité et passé, tandis que le photographe Danny Willems leur dérobe des instants qu’il fixe en projections.
La danse, portée par les élans farouches de l’instinct et la guitare électrique de Blijweert, joute avec les mots et les images, décharge son énergie par salves. Jusqu’à dévoiler l’humain au plus trouble de son mystère.
Gwénola David
Par Ultima Vez Compagnie.
Musique : Elko Blijweert
Live still-photographie : Danny Willems
« Les fantasmagories les plus débridées vont de pair avec les travestissements de la réalité, les déformations de la mémoire. (...) Un spectacle qui exige des interprètes une performance sur un plateau nu, occupé uniquement par les instruments du musicien et du photographe. » Marie-Christine Vernay, Libération, 18 avril 2014
En un mot : calvaire ! Avant propos, j'ai eu la grande chance de voir "what the body does not remember" du même chorégraphe il y a peu et je me faisais une joie de continuer à découvrir son travail. Au final et pour la première fois de ma vie, je suis parti avant la fin d'un spectacle ! J'ai emboîté le pas à des plus courageux que moi, j'ai certainement précédé d'autres plus indulgents que moi. Pour tout dire c'était un condensé de tout ce que ne doit pas être un spectacle de danse contemporaine. C'est à dire un truc tellement intello-pseudoavantgardo-dérangeo-brouillon que si on emmène quelqu'un pour la première fois il n'y retourne plus jamais de sa vie ! Sur l'heure et quart où je suis resté il y a dû avoir 15 min de danse, le reste du théâtre, des trucs qui se voulaient drôle, du scato, de l'inceste. J'ai jamais vu quelque chose d'aussi pitoyable. Par contre, si vous aimez les ambiances glauques, le buto ou Outreau, courrez y !
En un mot : calvaire ! Avant propos, j'ai eu la grande chance de voir "what the body does not remember" du même chorégraphe il y a peu et je me faisais une joie de continuer à découvrir son travail. Au final et pour la première fois de ma vie, je suis parti avant la fin d'un spectacle ! J'ai emboîté le pas à des plus courageux que moi, j'ai certainement précédé d'autres plus indulgents que moi. Pour tout dire c'était un condensé de tout ce que ne doit pas être un spectacle de danse contemporaine. C'est à dire un truc tellement intello-pseudoavantgardo-dérangeo-brouillon que si on emmène quelqu'un pour la première fois il n'y retourne plus jamais de sa vie ! Sur l'heure et quart où je suis resté il y a dû avoir 15 min de danse, le reste du théâtre, des trucs qui se voulaient drôle, du scato, de l'inceste. J'ai jamais vu quelque chose d'aussi pitoyable. Par contre, si vous aimez les ambiances glauques, le buto ou Outreau, courrez y !
2, place du Châtelet 75004 Paris