Au début des années 80, sous le chapiteau du Carré Silvia Monfort, Carlotta Ikeda et Ko Murobushi créaient Zarathoustra. Cette œuvre a marqué les esprits par l'énergie et la violence qu'elle dégageait : la danse contemporaine occidentale découvrait là un autre langage chorégraphique : le Buto.
Ils recréent aujourd’hui et font évoluer ce spectacle-phare de leur carrière. Autour des thèmes nietzschéens de la libération du corps, du triomphe de la joie et du plaisir, de l’amour et de la mort, six danseuses d'origines différentes interprètent ces variations.
« Vous devez être des bannis de tous les pays de vos pères et de vos ancêtres ! C'est le pays de vos enfants que vous devez aimer : que cet amour soit votre nouvelle noblesse, - ce pays encore à découvrir ! C'est lui que j'ordonne de chercher. C'est ainsi que vous devez sauver tout le passé ! » Ces mots extraits de Zarathoustra sont parfaitement applicables au danseur Buto, éternel apatride d’une danse universelle, née après Hiroshima. Entre la parole de Zarathoustra et l’identité du Buto, un lien évident a donné ce spectacle habité et unique.
« Le danseur de Buto est condamné à être un voyageur sans nationalité. Il a décidé de danser dans plusieurs cultures sans se fixer dans un endroit. » Carlotta Ikeda
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