Le Départ est un cri d’insoumission, l’explosion d’une colère. Avec sa danse hip-hop qui prend appui sur du rituel, le performeur camerounais Zora Snake engage un corps à corps avec le présent. Il met en cause les lois de la jungle moderne et les grands fauves qui règnent sur notre époque.
Il y a, dans Le départ, tout un fond primitif, tout un humus de traditions, que Zora Snake fait sien et ne cherche pas à dissimuler. Mais il n’est pas question de folklore ici. Le danseur et performeur camerounais ne se contente pas d’habiter un patrimoine. Les racines de la danse originelle du continent africain revivent dans son corps de danseur hip-hop et se conjuguent avec un lexique contemporain.
Le départ est un cri d’insoumission, l’explosion d’une colère farouche devant « nos sociétés carbonisées par un système injuste ». Et ce n’est pas, à proprement parler, un départ. Le choix de Snake est de ne pas fuir, il est de rester là où il a grandi, pour y impulser un nouveau « départ ». En partant du rituel, il fait de la scène un ring de boxe, et engage un corps à corps avec le présent.
Dans l’espace que sa danse nerveuse électrise, il assume la satire, mettant en cause les lois de la jungle moderne et les grands fauves qui règnent sur notre époque.
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