Présentation de 1803 à aujourd'hui
1803 : Inauguration du Théâtre Latin
1889 : L'exposition universelle
20 janvier 1889 : La naissance du Paradis Latin
Un succès immédiat
1973 : 28 rue du Cardinal Lemoine
1977 : Jean-Marie Rivière
1987 : Show must go on !
1995 : Plus de 2 millions de spectateurs
Actuellement : modernité et féérie
Accueil du public
L’histoire du Paradis Latin est étroitement liée à celle de Paris. Désormais classé au patrimoine historique de la capitale, son origine remonte à 1802, année où Napoléon Bonaparte fait bâtir le Théâtre Latin. Détruit par un incendie durant la guerre franco-prussienne de 1870, il est reconstruit en 1889 par Gustave Eiffel, en même temps que sa tour, sous le nom de Paradis Latin. Il deviendra l'un des grands cabarets parisiens, lieu de fête incontournable et salle de spectacle mythique.
En 1802, Napoléon Bonaparte, alors consul de France, décide d’ériger un théâtre rue des Fossés Saint Victor : le Théâtre Latin. Son inauguration a lieu l’année suivante. Ce théâtre n’est pas de ces cafés-concerts (caf’concs selon l’expression d’époque) de la rive droite de la Seine « où se pousse la chansonnette ». Non, c’est un établissement à la mode, fréquenté par une clientèle hétéroclite, et où se côtoient artistes de tous bords, bourgeois, intellectuels, étudiants, ouvriers, commerçants et aristocrates aimant s’encanailler.
L’atmosphère est celle de La Comédie Humaine d’Honoré de Balzac, celle-là même qui se nourrit de toute une faune littéraire, politique, poétique. Tous se réunissent là et peuplent la grande salle du sous-sol, qu’ils ont unanimement surnommée « l’abreuvoir littéraire ». On y rencontre Balzac, bien sûr, mais aussi Alexandre Dumas Père et Fils, et plus tard Prosper Mérimée. Le Théâtre Latin sera ensuite détruit par un incendie en 1870.
En 1887, la France se prépare à accueillir l’Exposition universelle programmée pour 1889. La République, toute jeune, veut fêter avec faste le centenaire de la Révolution française, de la Proclamation des Droits de l’Homme, de l’abolition des privilèges.
Question, dans les couloirs de l’Hôtel de ville : « Peut-on donner rendez-vous au monde entier en laissant des pierres et des poutres brûlées à cinq cents mètres de Notre-Dame ? ». La question appelle la réponse : évidemment, non ! Et ainsi, tel le Phénix, notre théâtre va renaître de ses cendres. Pour ce faire, on fait appel au désormais célèbre… Gustave Eiffel.
Janvier 1889, le nouveau théâtre est achevé. Il s’inscrit dans la continuité de l’Histoire puisqu’il a utilisé les ruines souterraines de l’enceinte de Philippe-Auguste pour planter les colonnes métalliques sur lesquelles repose le bâtiment.
Le 20 janvier 1889, l’inauguration a lieu. Triomphe. On loue l’audace de l’architecture et « l’élégance de cathédrale » de la salle. On souligne l’équilibre des volumes, la perfection des finitions.
Les invités s’arrêtent longuement devant une assez grande coupole, fixée au plafond, au plus haut de la salle. On peut y lire, aux quatre points cardinaux, « Opérette », « Ballet », « Pantomime », « Excentricités » ; on dirait aujourd’hui « Attractions ». Cette coupole doit justifier le changement de nom : l’ancien théâtre, même superbement reconstruit, doit désormais s’effacer derrière une nouvelle ambition : il devient un lieu de plaisirs variés. Après les tragédies et les comédies, il doit maintenant faire sa place aux opérettes, aux ballets et à d’autres « excentricités ». L’époque l’exige. Le Théâtre devient Paradis. Le Théâtre Latin est mort, Vive le Paradis Latin !
Après l’inauguration, le succès est immédiat. Le Paradis Latin affiche complet tous les soirs : on y crée des spectacles qui font des triomphes à l’époque. Citons, pour mémoire, Scientia, opérette dans l’air du temps, ce temps qui croit au progrès, créée dès janvier I889. Le célèbre musicien, André Messager, choisit d’y donner la même année un ballet Les Bleuets. Yvette Guilbert, qui deviendra la première grande star internationale française, y fait ses débuts dans la chanson. Et comme l’époque ne recule pas devant le mélange des genres, on y joue La Mandragore, adaptation d’un conte libertin de… Machiavel. Le grand penseur politique florentin de la Renaissance n’imaginait certainement pas qu’il serait un jour joué au cabaret !
Au début du XXème siècle, l’activité nocturne dans la capitale entame une lente migration de la rive gauche vers la rive droite et précipite la fermeture du Paradis Latin dans les années 1930.
C’est quarante ans plus tard qu’un nouvel acheteur se présente. Jean Kriegel, promoteur immobilier, se porte alors acquéreur de l’immeuble des 28 et 28 bis de la rue du Cardinal Lemoine. Il envisage de réhabiliter la vieille bâtisse en appartements.
En visitant les lieux, le nouveau propriétaire avance de pièce en pièce, et va de surprise en surprise. Dix-huit mille pipettes et autres alambics jonchent le sol. Vestiges de la dernière activité du lieu, ils ont été laissés à l’abandon par son dernier propriétaire.
Plus étonnant encore, au fil des destructions de cloisons et des faux plafonds, c’est l’imposante structure métallique d’Eiffel qui se met à nu … ! Avec elle, s’effeuillent fragments d’affiches et morceaux de décors. Parmi elles, l’heureux propriétaire découvre une affiche du Paradis Latin…
Au premier étage, les ouvriers mettent à jour un impressionnant édifice, tout en dorures, colonnes, arceaux et chapiteaux. Mais le plus surprenant reste à venir : une superbe coupole peinte à la gloire de la pantomime, de l’opérette, du ballet et des excentricités. Conquis par la magie des lieux, Jean Kriegel décide de rendre la salle du Paradis Latin à la gloire parisienne, et d’offrir au théâtre la plus belle de ses parures.
Le Paradis retrouvé ! Entièrement refait à neuf après des travaux qui ont duré près de trois ans tant la rénovation a été minutieuse, le Paradis Latin réouvre ses portes le 10 novembre 1977. Un homme préside aux cérémonies : son nouveau directeur artistique est Jean-Marie Rivière, le plus grand nom de la revue parisienne depuis sa réussite à l’Alcazar de Paris. Le 14 novembre 1977, il présente Paris Paradis, un spectacle poétique et burlesque réalisé avec ses complices Pierre Simonini et Frédéric Botton. Succès total. Le Paradis Latin renaît une nouvelle fois de ses cendres, et pour longtemps !
De nouvelles revues s’enchaînent, coécrites et mises en scène par Christian Dura : Champagne en 1984, puis Hello Paradis en 1987, et enfin Viva Paradis, qui commémore le centième anniversaire du lieu.
Pour les dix ans du nouveau Paradis Latin, en 1987, la revue Hello Paradis, fidèle à son titre, salue un boogie-boogie sur pick-up géant, un fabuleux Roméo et Juliette, des ballets modernes, un tableau fantastique, une saga tzigane, une mini-comédie musicale en Louisiane, une guinguette sur la Marne et, bien sûr, le célèbre Cancan. Lors de cette grande soirée, la populaire Line Renaud, fidèle au cabaret, souffle les dix bougies du gâteau d’anniversaire du Paradis Latin et monte en scène pour chanter « Feeling », devenu un succès mondial dans son adaptation américaine de la chanson « Pour moi », écrite par son mari récemment disparu, Loulou Gasté. Cette interprétation de Line Renaud au Paradis Latin reste un moment d’émotion inoubliable dans l’histoire de la chanson française.
En mai 1995, Jean Kriegel choisit à son tour de s’effacer. En presque vingt ans, le directeur a ébloui le regard de 2 millions de spectateurs, avec ses 6 revues jouées lors de 1600 soirées inoubliables ! Sidney Israël et son fils Harold prennent le relais : une nouvelle ère commence pour Le Paradis Latin, avec le développement de la clientèle internationale, et 3 revues de grand succès : Viva Paradis, Paradis d’Amour et Paradis à la Folie.
Fin 2018, l’homme d’affaires Walter Butler rachète le Paradis Latin et prend la décision de produire une nouvelle revue. Pour relever ce défi, le choix de Kamel Ouali était une évidence : avec L’Oiseau Paradis le metteur en scène et chorégraphe a su proposer un spectacle éblouissant par sa chorégraphie, ses décors, ses costumes, sa musique. Un casting international d’une trentaine d’artistes et attractions anime le lieu, apportant modernité, sensualité et poésie tout en respectant les codes du cabaret.
Fin 2022, il confie de nouveau à Kamel Ouali la création d’un nouveau spectacle d’initiation au cabaret : Mon Premier Cabaret.
Côté restauration, de nouveaux menus à la fois gourmands et gastronomiques sont élaborés pour les déjeuners et dîners spectacle. Un point d’honneur est mis sur l’utilisation de produits frais et de saison.
Pour couronner le tout, Walter Butler décide de complètement rénover les loges privées et celles de la mezzanine, et de construire deux majestueuses mosaïques, l’une inspirée par Klimt et l’autre en hommage à Napoléon, qui viennent orner les bars au 1er étage.
La salle est accessible aux personnes à mobilité réduite, merci de le préciser avant votre commande au 01 43 25 28 28 (pour vérification des disponibilités).
Du grand spectacle mené par de talentueux danseurs et acrobates, de magnifiques costumes et une énergie communicative. Kamel Ouali dépoussière le cabaret et en met plein les yeux grâce à une mise en scène rythmée. Ce spectacle débordant de sensualité enchantera votre soirée ! Tenue correcte exigée.
Mon premier cabaret est un spectacle spécialement pensé pour faire découvrir aux plus jeunes la folie et la générosité du cabaret. Dès 4 ans.
28, rue du Cardinal Lemoine 75005 Paris