Initialement appelé le théâtre joli, Emile Reynaud y projeta, en 1892, le premier dessin animé du monde : Pauvre Pierrot, grâce à son invention : le Théâtre Optique, cela sur une musique de Gaston Paulin.
Reconstruit en 1900, grâce à Gabriel Thomas, ce magnifique théâtre à l’italienne de 320 places avec orchestre et balcon fut inscrit à l’inventaire des monuments historiques en 1964 par André Malraux. Jules Chéret, célèbre affichiste, et Antoine Bourdelle, sculpteur renommé de la Belle Epoque en ont signé la décoration. Depuis, chaque après-midi, magiciens, jongleurs ou mimes se produisent pour les visiteurs du musée.
En 1984, il ouvre ses portes les dimanches et lundis soirs aux concerts classiques et du mardi au samedi soir à de nombreux comédiens (Pierre Desproges, Martine et Eliane Boeri, Marc Jolivet, Françoise Seigner, Bernard Haller, Anne Roumanoff, Chantal Ladesou, Yves Lecoq, Michel Courtemanche, Guy Montagné, Ennio Marchetto, François Silvant, Laurent Ruquier, Christophe Alévêque,...
La salle est réputée auprès des musiciens clavecinistes.
Dans l'enceinte du musée, est un petit théâtre tout en boiserie dans lequel en 1892 a lieu un évènement historique : la projection du premier dessin animé du monde. Cela grâce à un astucieux précurseur du cinéma, Monsieur Emile Reynaud (1844-1918). Pour la première fois dans une salle et sur un grand écran étaient projetées des images animées. Le premier dessin animé s'intitule Pauvre Pierrot, d'autres seront célèbres comme Autour d'une cabine ou Clown et ses chiens. Pendant près de sept ans des milliers de visiteurs du musée ont pu applaudir avant l'heure l'ancêtre de Walt Disney.
Chaque image était peinte à la main. Malheureusement, le cinéma des frères Lumières pointait son nez, Emile Reynaud cherche le secret du cinéma en relief, le découvre mais échoue dans la projection de ses vues sur écran.
En 1910, amer et désespéré, il jette ses appareils et pellicules dans la Seine. Seuls films rescapés Autour d'une cabine et Pauvre Pierrot. La guerre mobilise ses deux fils, inquiet pour eux, la santé d'Emile décline. A la fin de 1916, la congestion le terrasse ; il meurt le 9 janvier 1918. Au Théâtre Grévin, les projections d'Emile étaient déjà remplacées par un orchestre de dames tziganes et une troupe de marionnettistes anglais.
En 1992, la cinémathèque de Paris et le Musée Grévin ont rendu hommage à Emile Reynaud en présence de Pierre Tchernia, grand admirateur d'Emile et de la petite-fille d'Emile, Madame Josette Oudard-Reynaud.
10, boulevard Montmartre 75009 Paris