Lio fait son apparition dans Barbarella, bande dessinée culte créée par Jean-Claude Forest au cœur des années soixante, et qui fit scandale (on y voyait les seins de l’héroïne), dès le deuxième épisode :
Les colères du mange-minutes. Ado lolitesque que Babarella doit sauver des griffes des méchants, Lio nous prévient
Sans mes images je meurs ?
C'est la troublante ressemblance entre une gamine d’origine portugaise, de son vrai nom Wanda de Vasconcelos, née le 17 juin 1962, et le petit personnage de Forest qui décide de son pseudonyme et de sa vie d’artiste.
L’auteur du rapprochement, Eric Verwilghen, dit Hagen Dierks, dit aussi Jacques Duvall, l’a rencontrée à Bruxelles autour d’un disque de Phil Spector ( et si l’histoire n’est pas vraie elle mériterait de l’être). Elle n’a que 14 ans à l’époque, l’âge où l’on est impatient d’apprendre, de s’identifier d’instinct à une culture, à ses icônes, à ses hymnes. Jacques Duvall a failli être comédien après avoir été traumatisé par les méthodes d’éducation très strictes des Jésuites ; pour survivre, il travaille à la médiathèque de Bruxelles, donc dans les disques jusqu’au cou.
Au moment où il rencontre Lio, il a déjà fait diverses tentatives dans le domaine de l’écriture des lyrics : au culot, il avait placé un texte chez les Runaways, groupe californien de filles pimpantes produites par le mythique Kim
Fowley. Lio est arrivée, déjà sexy et provocante, malgré ses quatorze printemps.
Comme la copine de Barbarella, elle aimait les images et ne pouvait vivre sans elles, surtout s’il s’agissait des pochettes de ses préférés ceux des Ronettes, Supremes, Chiffons, Vervelettes, Vandellas, Blondie mais aussi de France Gall ou Jane Birkin.
Pour Lio, l’avenir ne fait pas de doute : elle veut être chanteuse ! L’aventure commence en 1979, après deux ans de travail, de découragements, de fausses pistes, lorsqu’ils trouvent en Marc Moulin, le complice idéal. Le travail du quatuor Lio – Alanski – Duvall – Moulin porte ses fruits et voici que sort le premier 45 tours :
le banana split. D’entrée en Belgique, les rumeurs vont bon train : un an après Plastic Bertrand, c’est encore un coup fumant d’un producteur véreux ! Mais non, Lio ne veut pas chanter en play-back, ne veut pas voir incruster une poule en plastique à l’image. Premiers coups de gueule, premières manifestations de son caractère que l’on qualifie d’entier, pour être poli.
Premier d’une incroyable série de tubes tels «Amoureux solitaire
, Fallait pas commencer, Teteou, The girl from Ipanema, ou encore
Les brunes comptent pas pour des prunes qui font que la petite belgo-portugaise va rapidement devenir l’une des femmes les plus populaires de France mais aussi la diva de tous les cercles les plus branchés (malgré son incroyable popularité, Lio est toujours l’une des fameuses icônes du milieu gay !).
La notoriété de Lio dépasse même aujourd’hui les frontières puisque ses albums se vendent au Japon où elle est même devenue l’égérie du plus célèbre combo local, les Pizzicato Five !
Après plusieurs millions de disques et de nombreux détours vers le cinéma, Lio revient à la chanson dès janvier 99 avec une compilation retraçant déjà 20 ans de carrière (elle commença très jeune). Un disque incluant tous ses fameux hits mais également un nouveau titre composé spécialement pour elle par l’éternel duo faiseur de tubes (Duvall, Moulin) :
Je ne sais pas dire oui sortie 1999 en Juin 2000 sortie CD Lio chante Prévert
Je suis comme ça.
Après, la création du spectacle « Lio chante Prévert » au Sentier des Halles entre avril et mai 2001, puis au Café de la Danse en juin 2001, Lio est en tournée dans toute la France sur la saison 2001-2002.
Elle vient également de finir le tournage du film Carnages de Delphine Gleize avec Jacques Gamblin et Chiara Mastroianni dont la sortie est prévue au printemps 2002.
Cet(te) artiste n'est pas lié(e) en ce moment à un spectacle.
Palais des Sports - Dôme de Paris, Paris
Studio des Champs-Elysées, Paris
Vingtième Théâtre, Paris
Ménilmontant, Paris