Un groupe de dix danseurs dont les corps s’entremêlent et se confondent pour former une masse ; une masse qui se déplace et se transforme sans l’idée de progression dans l’espace d’un point à un autre. De l’enchevêtrement des dix corps, naissent des formes inattendues, qui, toujours en mutation, à peine formées se déforment. Dans le cadre des Rencontres Chorégraphiques 2013.

Exploratrice du moléculaire, Myriam Gourfink réfléchit au mouvement qui précède les gestes, à la circulation de l’énergie et la grammaire qui la fonde. Le temps se diffracte et impose la scansion d’une nouvelle dimension physique et esthétique.

Choisir le moment de la morsure : dans ce titre aux accents charnels résonne la tension de l'attente, l'étirement d'un moment sans cesse différé ; les sensations qu'éveillent la bouche, l'attirance animale vers l'autre, où se lient dans un même geste baiser et morsure.

"Une femme sur son lit fait des vocalises. Tout en elle mime la douleur, souffrance de l'indicible : mais moi, j'ai envie de bouger, m'en sortir, siortir de ce lit..."

"Des femmes marchent en silence. Souvent, elles tournent en rond mais c'est aussi marcher... Ces femmes argentines dont fils et maris ont été emportés par la dictature... C'est donc l'histoire de centaines de femmes qui luttent pour leur liberté".