Un groupe de dix danseurs dont les corps s’entremêlent et se confondent pour former une masse ; une masse qui se déplace et se transforme sans l’idée de progression dans l’espace d’un point à un autre, comme une substance qui se répand en un mouvement élastique, qui par endroits se rétracte ou se dilate. De l’enchevêtrement des dix corps, naissent des formes inattendues, qui, toujours en mutation, à peine formées se déforment.
Pour susciter une dynamique de perte de repères perpétuelle, la partition chorégraphique invite les danseurs à passer d’un point de vue à un autre, en mêlant des espaces à vivre de différentes natures :
- En croix d’axes corporels : le danseur travaille dans l’espace en ayant son propre axe médian comme référent, même si le danseur abaisse la tête, celle-ci reste référent pour le haut. Un bras en haut suivra la tête pour rester en haut, et donnera à voir l’espace.
- En croix d’axes constants : le lieu entourant le danseur est le référent et sera donné à voir.
- En croix d’axes standards : l’axe de la gravité est le référent, le haut reste le haut, le bas le bas. Si le danseur se penche alors que la partition lui demande de garder son bras en haut, le bras restera pointé vers le plafond, les possibilités articulaires du corps seront données à voir.
- S’ajoute la création d’espaces imaginaires ou symboliques permettant au danseur d’être soutenu dans son mouvement par la création d’images.
- Enfin la partition propose des opérations de répétitions symétriques (et/ou en sens inverse) du mouvement en démultipliant les axes de symétrie possibles.
Écriture de la partition chorégraphique : Myriam Gourfink
Danse : Clément Aubert, Clémence Coconnier, Céline Debyser, Carole Garriga, Kevin Jean, Deborah Lary, Julie Salgues, Françoise Rognerud, Nina Santes, Véronique Weil
Composition, live-electronic : Kasper T. Toeplitz
Contrebasse : Bruno Chevillon
1-5, place de la Libération 93150 Le Blanc-Mesnil