Le chorégraphe grec Christos Papadopoulos se distingue par son écriture rigoureuse et généreuse à la fois. Un art de la mécanique organique à la fois charnel et abstrait, mais hypnotique avant tout. Influencé par la rythmicité des Vagues de Virginia Woolf, Elvedon propose une expérience plastique insolite qui donne le vertige… une vague d’émotions déferle !

Un groupe de danseurs défie notre perception, tel un phénomène naturel, construit avec minutie et pourtant insaisissable.

Dans Ion, dix danseurs font surgir les flux énergétiques qui circulent au sein de groupes d’atomes (ion) ou d’essaims d’oiseaux. Chorégraphe-chercheur, Papadopoulos donne à voir la résistance de l’individualité, au sein d’unissons synchronisés au millimètre, jusque dans les moindres articulations.

Jan Fabre reprend cette pièce majeure de son répertoire créée en 1984. Majestueuse et festive, superbe et arrogante, cette oraison funèbre sonne le glas des formes passées pour célébrer celles à venir dans un élan salutaire et joyeux. La scène livrée aux larmes, à la sueur, à la chair mise à nue est scandaleusement érotique.