« Celui qui a l’ambition de diriger des comédiens, de monter un spectacle, doit être capable d’en jouer tous les rôles. » P. Chéreau
Par son art de travailler et d’aborder les textes qu’il met en scène, Guy Bourgeois est en totale adéquation avec ces propos et se pose en l’exemple même de cette citation. En décembre dernier, il alla même jusqu’à remplacer au pied levé une de ses comédiennes dans les rôles de la Reine Margot et de Madame de Pompadour, lors de trois représentations de L’Age d’Or (G. Feydeau), sa précédente mise en scène.
Le premier terme qui vient à l’esprit lorsqu’on l’écoute ou qu’on le regarde travailler est passion.
Passion pour le théâtre dans son ensemble, qu’il aborde en comédien auprès, notamment, de Michel Fau, dont il se dit être redevable d’un certain « faux du langage », plus juste et plus humain. Par la suite, sa rencontre avec Blanche Salant sera déterminante. Il enseigne à présent à ses côtés à l’Atelier International de Théâtre Blanche Salant et Paul Weaver.
Passion pour la mise en scène, pour la création de spectacles dans leur intégralité. Fabricant lui-même décors et accessoires, choisissant dans les moindres détails costumes et maquillage, construisant lumière et bande son…
Passion pour le travail, de l’esquisse jusqu’au résultat. Partant d’une grande liberté de proposition à ses comédiens, désireux de partir de leur nature propre et de leur sincérité d’interprétation. Progressivement, il les mène là où rien n’est gratuit, il rend la parole vitale, le geste indispensable. Et ce qui doit être dit ou fait en vient à s’imposer de façon évidente au comédien puis au spectateur.
Il accorde autant d’énergie aux répétitions qu’aux représentations, dresse le décor avec ses comédiens, assiste systématiquement à ses spectacles, rit ou pleure avec le public, prend incessamment des notes à l’attention des acteurs et ira volontiers vers le public après la pièce…
Perfectionniste à l’extrême, il conçoit chaque représentation comme une occasion de se rapprocher de sa vision de la pièce, dans ce qu’il juge être le respect de la pensée de l’auteur. Avec lui le spectacle n’est jamais totalement achevé, il se doit d’évoluer en permanence de façon constructive.
De ses dernières interprétations, nous citerons entre autres Figaro dans Le Mariage de Figaro (Beaumarchais), Gerardo Escobar dans La Jeune Fille et la Mort (Dorfman), Üsbeck dans Les Lettres Persanes (Montesquieu), Frère Lawrence dans Roméo et Juliette (Shakespeare), Valerio dans Léonce et Léna (Büchner), Créon dans Antigone (Anouilh), …
Il signe avec Mère Courage et ses enfants sa cinquième mise en scène.
Cet(te) artiste n'est pas lié(e) en ce moment à un spectacle.
Théâtre du Nord-Ouest, Paris
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Ménilmontant, Paris
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Guichet Montparnasse, Paris