« Sans travail, toute vie pourrit. Mais sous un travail sans âme, la vie étouffe, et meurt. » Albert Camus

Une comédie légère et profonde à la fois, sur notre rapport à la mort et les relations amoureuses et familiales, sur l’humain et sur la vie qui se joue des tabous et qui défie la mort comme le fait un fou rire à un enterrement.

À l'issue de la seconde guerre mondiale, Eugène Ionesco écrit une leçon inspirée du nazisme. Le professeur fait de son élève une poupée de chiffon, à la merci de ses fantasmes. Pièce maîtresse du théâtre de l'absurde, l'auteur français d'origine roumaine s'est réjoui que le «  public trouve cela franchement gai. »

Le postulat de base est que le voile est symbole non pas de l’enfermement, de la
soumission, de la souffrance mais de la liberté, de la protection et de la joie, qu’il est non pas négatif, mais positif.

« Le bonheur c’est le plaisir sans remords » Socrate

Les deux pièces Mon Ami Paranoïaque et Attendant la Mort qui constituent ce diptyque de la tétralogie des Balkans, dépeignent, chacune à leur façon, un trauma. Plutôt que de représenter la violence sur scène, elles évoquent l’horreur vécue de l’intérieur : violence psychique, mais aussi violence d’un théâtre qui se joue à huit clos, dans un pays qui se croit à l’abri de la guerre.

« Tout homme bien portant est un malade qui s’ignore. » Pour le docteur Knock, qui débarque dans le bourg de Saint­Maurice, persuader ses nouveaux concitoyens de cet état de fait est un jeu d’enfant. Surtout avec une consultation gratuite tous les lundis, et la complicité, involontaire, de l’instituteur et du pharmacien…

Sladek, patron de la brasserie, convoque Ferdinand dans son bureau. Engloutissant des litres de bière, Sladek fait sentir à Ferdinand, ses pouvoirs de petit chef, tout en lui proposant aide et protection. Il finit par lui demander d’écrire lui-même son propre rapport de mouchard, qu’attend la police. Ferdinand, intellectuel interdit de publication, est obligé de quitter son univers de mots, pour un autre, fait des maux de la vie quotidienne d’une fabrique de bière.

La Compagnie Libre d’Esprit présente deux beaux textes d'Heinrich Von Kleist : La Marquise d'O… et La Petite Catherine de Heilbronn.

Une passion dont la femme est l’initiatrice va provoquer des remous dans la société et ébranler le pouvoir politique et jusqu’au pouvoir religieux. Si les thèmes de la pièce sont profonds, souterrains, les personnages complexes et la langue de Kleist exigeante, le ton de la petite Catherine n’en reste pas moins humoristique, et parfois franchement comique.