Diplômée du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse à Paris, Julie Nioche a ensuite travaillé auprès d’Odile Duboc, Hervé Robbe, Meg Stuart, Alain Michard, Catherine Contour, Emmanuelle Huynh, Alain Buffard, Jennifer Lacey.
Depuis 1996, elle co-dirige l’association fin novembre avec Rachid Ouramdane au sein de laquelle elle participe et initie des projets artistiques et met en place de nombreux cadres de recherches plus informels.
Julie Nioche est une artiste tenant à être entre plusieurs mondes et plusieurs réalités qu’elle débute en 2000 un cursus universitaire en psychologie, une formation en ostéopathie et participe à plusieurs colloques d’éthique médicale. Aujourd’hui, elle questionne le « territoire» de la danse et le transfert du savoir-faire de cette pratique dans d’autres contextes comme le monde médical, l’architecture et la sphère de l’éducation où la place du corps devrait être centrale.
À la recherche d’une autre façon de considérer l’espace du sensible dans notre quotidien et dans le but d’enrichir ses questionnements d’ordre artistiques, esthétiques et sociaux autour du corps, Julie Nioche encre ces projets artistiques dans différents environnements. C’est ainsi qu’ils prennent différentes formes, et valorisent toujours l’hybridation des sources et des savoirs.
C’est plus précisément la notion d’« image du corps » qui est le point de rencontre et de tension signifiante entre sa pratique artistique et des Sciences de la Santé. Les projets de Julie Nioche questionnent tous d’une façon ou d’un autre les limites du corps que ce soit d’un point de vue physique, psychique ou symbolique. Ses projets sont des mises en mouvement de corps en relation à des objets, à des espaces, des sons et des lumières.
L’installation X qui donna la pièce XX s’axant sur les troubles occasionnés par notre image du corps a connu un prolongement sous forme d’atelier auprès de patientes souffrants de troubles du comportement alimentaire au CHU de Dijon. La pièce La Sisyphe, étudiant les limites du corps à travers l’épuisement physiques fut connectée à un atelier auprès d’enfants infirmes moteurs cérébraux dans un centre de rééducation motrice à Reims. Puis pour réaliser la performance Les Sisyphe x 10 qui est une démultiplication de ce solo, Julie Nioche et Gabrielle Mallet ont développé avec un atelier alliant danse et kinésithérapie s’adressant à de jeunes adolescents non-danseurs.
En 2005, la pièce H2O-NaCl-CaCO3 questionnant les limites du corps dans ce qu’elles ont de flou avec l’espace, mena Julie Nioche et l’architecte Virginie Mira a réaliser des ateliers au sein d'école d’architecture.
La création 07- 08 :Matter est un questionnement sur la construction de la physicalité feminine avec 4 artistes femmes de pays différents. À travers la dissolution de leur vêtement par l’eau les femmes donneront à leur corps une consistance de réalité matérielle à la fois sensuelle et dérisoire. La pratique du massage et le rapport à l’élément eau est partie intégrante du processus de création. Un prolongement de ce travail sera réalisé dans un hôpital psychiatrique auprès de pâtientes shizophrènes.
Toutes ces recherches ont été le point de départ de plusieurs séminaires de recherches Études à la ménagerie de verre en 2002, Autour de l’image du corps au département danse de l’université Paris 8, depuis 2003 en collaboration avec Isabelle Ginot, Gabrielle Mallet et Christine Roquet. Chaque proposition artistique de Julie Nioche est au carrefour de plusieurs champs d’exploration et de plusieurs imaginaires.
Cet(te) artiste n'est pas lié(e) en ce moment à un spectacle.
Maison des métallos, Paris
Le Centquatre (104), Paris
Théâtre de la Cité Internationale, Paris
Centre Pompidou, Paris
Ménagerie de Verre, Paris
Espace 1789, Saint-Ouen
Ménagerie de Verre, Paris
Ménagerie de Verre, Paris
Théâtre de la Bastille, Paris