Auteur et librettiste, Lanie Roberston est joué tant au Canada qu’aux Etats-Unis. Il obtient le prix de la critique pour Le Dernier Blues de Billie Holiday. Il est aussi l’auteur de Harlem Suite, The Insanity of Mary Girard, Nasty Little Secret, Alfred aime O’Keeffe et Dernière station avant le désert (qui s’est joué en 2010 au Petit-Saint-Martin).
Je suis né dans le Middle West en 1946, de parents venus du Sud. Lorsque j’étais enfant, mon père travaillait sur les oléoducs que l’on construisait à travers tout le pays. Je suis allé à l’école en Californie, en Floride, en Géorgie, en Louisiane, en Oklahoma, en Pennsylvanie, en Ohio, dans le Michigan, le Kentucky, en Indiana, Illinois, Iowa, Kansas, Tennessee et Texas. Pendant toute mon enfance, mon seul ami a été ma soeur ainée. Mes parents voulaient que je sois ingénieur dans les pétroles. Je leur ai dit que c’était impossible, puisque j’étais écrivain. Or, à cette époque, je n’avais encore rien écrit. J’ai vécu à New York avec un camarade d’université, travaillais le jour à la bibliothèque et étudiant la nuit l’art d’écrire des pièces de théâtre. Deux de mes pièces en un acte ont été montées «OFF-OFF BROADWAY». Après mes études de deuxième et troisième cycle, je me suis remis à écrire des pièces de théâtre. Sept d’entre elles ont été produites à Philadelphie en 1976. L’année suivante, je suis revenu à New York et depuis j’y gagne ma vie comme auteur.
Toutes mes pièces traitent de l’importance de l’individu. La plupart racontent la lutte d’un artiste : Billie Holiday, Joe Orton, Alfred Stieglitz, Georgia O’Keeffe, Egon Schiele, etc. Ce qui distingue à mes yeux un artiste, c’est qu’il doit créer son « oeuvre » à partir de sa psyché. Nous voyons dans un artiste la lutte universelle pour arriver à équilibrer les impératifs de notre travail avec leurs conséquences sur la vie intérieure de l’individu et sur sa psyché.
Toutes mes pièces sont intenses. Les enjeux sont toujours placés haut : il s’agit de la survie de l’âme d’un personnage qui est toujours en état de siège.
Toutes mes pièces sont politiques. La société reconnaît dans l’individu son ennemi naturel et installe un siège dans le but de le détruire.
Toutes mes pièces sont contemporaines. Aucun évènement historique ne saurait nous concerner s’il ne nous met pas en état d’alerte face à cet état de siège.
Lanie Robertson
Cet(te) artiste n'est pas lié(e) en ce moment à un spectacle.
Théâtre de l'Ouest Parisien, Boulogne Billancourt
Théâtre Michel, Paris
Théâtre du Petit Montparnasse, Paris
Petit Saint-Martin, Paris
Théâtre Jacques Carat à Cachan, Cachan
Gyptis Théâtre, Marseille