Peggy Guggenheim, femme face à son miroir

Boulogne Billancourt (92)
du 30 au 31 mai 2013

Peggy Guggenheim, femme face à son miroir

L'extravagante Peggy Guggenheim, aux prises avec ses contemporains, papesse de l'art moderne, balance ses humeurs, ses failles, ses vacheries, mêlant le cocasse et le tragique dans une même énergie débordante. Du rire aux larmes et réciproquement : sex, art and money.
  • Une femme face à son miroir

« What I'm trying to preserve here is not just a random group of pictures that can be scattered to the ends of the earth, but a cohesive whole which can only exist here in my palazzo ; something quite fragile, ephemeral : a reflection of one woman's dedication to the art of her time. » - Peggy Guggenheim, à propos de la conservation de sa collection

Ce seul en scène se situe à Venise où Peggy se remémore sa vie, sa célèbre famille, ses amours et… sa passion pour l’Art. Avec son humour et son émotion, Stéphanie Bataille interprète à nouveau un seul en scène mêlant ses deux passions : l’histoire de l’art et la comédie. Jouée pour la première fois en France, cette pièce de Lanie Robertson retrace la vie de Peggy Guggenheim à travers quatre époques, de 1963 à 1969. Le spectacle a été joué Off Broadway à New York et vient d’être créé en Australie.

Adaptation de Michael Stampe.

  • Sex, art and money

L'extravagante Peggy Guggenheim, aux prises avec ses contemporains, papesse de l'art moderne, balance ses humeurs, ses failles, ses vacheries, mêlant le cocasse et le tragique dans une même énergie débordante. Du rire aux larmes et réciproquement : sex, art and money.

Amateur d’art enthousiaste, collectionneur éclairé, mécène, Peggy Guggenheim (1898-1979) est étroitement mêlée à la création artistique du XXe siècle. Petite-fille d’immigrés - l’Allemand Seligman, couvreur enrichi dans la banque, et le Suisse Guggenheim, colporteur devenu propriétaire de mines de cuivre -, elle hérite d’une fortune colossale à la mort de son père, disparu en avril 1912 dans le naufrage du Titanic.

Esthète au goût sûr et au discernement remarquable, ses goûts et sa formation ne la portent cependant pas au-delà de l’Impressionnisme. En France entre les deux guerres, elle rencontre des artistes et s’ouvre à l’art contemporain. En 1938, elle ouvre une galerie à Londres, où elle exposa notamment les œuvres du peintre surréaliste Yves Tanguy. Elle utilise l’essentiel de sa fortune à constituer une collection d’œuvres d’art qui représente l’ensemble des courants avant-gardistes qui se sont succédés depuis le début du siècle : Cubisme, Futurisme, Constructivisme, Dada, Surréalisme, art abstrait…

En 1941, la guerre la contraint à fuir l’Europe. De retour à New York, elle fonde en 1942 la galerie Art of the Century. Elle y accueille non seulement les artistes européens exilés, et plus particulièrement les Surréalistes - elle est alors l’épouse de Max Ernst -, mais aussi de jeunes artistes américains comme Robert Motherwell, Mark Rothko, Adolph Gottlieb ou Jackson Pollock, les chefs de file d’un Expressionnisme abstrait. En 1948, elle revient en Europe et achète le Palazzo Venier dei Leoni à Venise pour y installer son musée personnel qui est aujourd’hui le grand musée d’art moderne de la Cité des Doges.

  • La plus grande collection privée de tous les temps

« Peggy Guggenheim n’a jamais spéculé sur l’art, et n’a jamais acheté par hasard. Sa collection n’abrite que des œuvres qu’elle a aimées et uniquement parce qu’elles lui plaisaient. Elle n’a acheté que des œuvres qui respiraient la vie. Ainsi, elle a rassemblé, progressivement, une collection constituée de chefs d’œuvres : Paul Klee, Jackson Pollock, Max Ernst, Joan Miro, Kandinsky, Robert Delaunay, Duchamp, Dali, Léger, Braque, Picasso, Mondrian, Arp, Magritte, Giacometti, Francis Bacon, Robert Motherwell, Chagall, De Kooning, De Chirico, Henry Moore, Rothko, Tanguy, Brancusi, Man Ray, Calder et bien d’autres artistes prodigieux. Clement Greenberg, un des plus grands critiques d’art, a dit que le goût de Peggy Guggenheim pour l’art était intimement lié à son amour pour la vie.

Ce n’est pas seulement la plus grande collection d’art moderne au monde, c’est la plus grande collection privée de tous les temps. La collection particulière de Peggy Guggenheim est à Venise, dans son palais, pour le plus grand bonheur de tous. »

Lanie Robertson

  • Note du metteur en scène

Woman before a glass est le titre d’un fameux tableau de Picasso. Lanie Robertson a souhaité faire entrer Peggy Guggenheim dans la toile d’un des maîtres de l’art du vingtième siècle. Le plaisir inattendu de traverser toute la création artistique de la deuxième moitie du vingtième siècle à travers un dressing m’a inspiré l’idée d’associer les créateurs et les artistes sur les cintres de Peggy Guggenheim.

Ainsi les oeuvres majeures des plus grands artistes de cette époque se retrouvent liées de la façon la plus intime à cette femme atypique, excentrique et passionnée ; puisque c’est sur sa peau qu’elle véhicule des univers aussi contrastés que Picasso, Pollock, Magritte ou Miro : « les enfants de sa collection ». Ce monologue en quatre « tableaux » nous explique comment le destin de cette femme était et sera toujours lié à l’art et à l’univers de l’art. Quoi de plus intime que de nous la présenter ici, seule face au miroir de son dressing, à ses obsessions et ses fantômes.

En choisissant de mettre en scène l’épure de quelques silhouettes suspendues telles un mobile onirique et macabre, c’est toute la sincérité et la vérité de Peggy que je souhaite mettre en avant comme dans un confessionnal. Elle s’adresse à nous, souvent pour nous faire rire, et derrière ce sourire carnassier et ces lunettes, c’est toute la tension d’une femme du vingtième siècle qui s’est battue pour son oeuvre, qui rejaillit.

Christophe Lidon

  • Presse

« La formidable comédienne Stéphanie Bataille insufle énergie et passion, humour et drame en racontant à la première personne ce destin hors du commun » Le Monde

« Époustouflante de vérité » Le Point

« Stéphanie Bataille ne fait qu'une avec la mécène américaine » Le Figaro

« Un sacré personnage » Pariscope

« Stéphanie Bataille EST Peggy Guggenheim avec gourmandise, folie, démesure » Télérama

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Théâtre de l'Ouest Parisien
1, place de Bernard Palissy 92100 Boulogne Billancourt
Spectacle terminé depuis le vendredi 31 mai 2013

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