Salvo Lombardo éclaire notre époque grâce à un ballet très populaire de la fin du 19^e siècle, exaltant une civilisation occidentale qui allait conquérir le monde. Et aujourd’hui ?

Lorsqu’il compose Un ballo in maschera, Verdi a derrière lui déjà bien des chefs-d’œuvre, il aspire désormais à des sujets nouveaux et hardis à l’extrême. À la politique, l’opéra ajoute la passion. Le metteur en scène Gilbert Deflo conserve le cadre américain du drame mais le situe à l’époque de la composition, dans un univers tout en clair-obscur dominé par des décors monumentaux.

Chef-d’œuvre de la littérature populaire slave mis en musique par Rimski-Korsakov, La Fille de neige porte sur le plateau un imaginaire féerique nourri des rigueurs du climat. C’est Aida Garifullina qui prête sa voix à Snegourotchka, la direction musicale et la mise en scène réunissant deux autres artistes russes : le jeune chef d’orchestre Mikhail Tatarnikov et le metteur en scène Dmitri Tcherniakov. En langue russe, surtitrage en français et en anglais.

Conjuguant vérité historique et réalisme tragique, Adriana Lecouvreur n’a depuis sa création cessé d’exposer sur la scène des illusions théâtrales les plus nobles sentiments de la vie réelle. Angela Gheorghiu chante enfin à Paris l’une de ses héroïnes fétiches (en alternance). En italien surtitré.

Commandé pour célébrer la concorde entre les peuples, Aida est tout entier un opéra de guerre, hiératique et flamboyant, spectaculaire et intérieur. Il revient enfin à l’Opéra de Paris après plus d’un demi-siècle d’absence. La mise en scène est signée Olivier Py et la direstion musicale est assurée par Philippe Jordan. En langue italienne.

Les coeurs se déchirent et les destinées se brisent dans la Venise du XVIIe siècle : un chef-d’oeuvre rare et spectaculaire qui réunit Violeta Urmana, Luciana D’Intino, Marcelo Alvarez et Sergey Murzaev. La Gioconda est dirigé par Daniel Oren et mis en scène par Pier Luigi Pizzi. En langue italienne.

Qu’est-ce qui peut rassembler les quais de la Seine à Paris au début du XXe siècle, un couvent du XVIIIe, la Florence médiévale ? La nature humaine qui est la même partout et toujours. Philippe Jordan dirige ce rare chef-d’oeuvre de Puccini. En langue italienne.

L’Espagne des Habsbourg inspire à Verdi sa musique la plus sévère et la plus noble, profonde comme un velours de Vélasquez, intimidante comme le granit de l’Escurial. Stefano Secco reprend son incarnation majeure du rôle-titre. En langue italienne.