Marie Paule Belle est née le 25 janvier 1946 à Pont-Sainte Maxence et grandit à Nice où elle se liera d'amitié avec Michel Grisolia qui deviendra l'un de ses principaux paroliers. C’est avec sa mère, que la jeune fille entame son incursion musicale en apprenant à jouer du piano. A 17 ans, armée de 2 bacs, elle s'inscrit en psycho et suite à un pari avec ses amis de la fac participe à un concours télévisé (Chapeau de Télé Monte-Carlo). Elle remporte ce concours et cette victoire lui permet d'enregistrer un premier 45 tours chez CBS en 1969.
Après le décès de sa mère, Marie Paule quitte Nice et s'installe à Paris. Elle y fréquente « L'échelle de Jacob » où elle chante dans le programme de Maurice Baquet, Pia Colombo, Maurice Fanon, Hubert Deschamps, etc.
Le 20 janvier 1970, Marie Paule commence à se produire à « L'écluse » (cabaret dans lequel Barbara débuta sa carrière) et chante dans les programmes de Cora Vaucaire, Jacques Debronckart, Ricet Barrier, Marie-Thérèse Orain, Francesca Solleville, Richard de Bordeaux, etc. Elle se produit plus tard aux cabarets Le New Frisco et la Pizza de Pigalle. En 1970, elle rencontre l'écrivain Françoise Mallet-Joris qui devient sa parolière et confidente.
L’année 1973, est une année charnière dans sa carrière. Remarquée par le réalisateur Georges Folgoas, elle est invitée le 31 mars à l’émission télévisée « Samedi soir » de Philippe Bouvard et interprète en direct « Wolfgang et moi » et « Nosferatu ». Grâce à Max Amphoux, éditeur et producteur, elle enregistre en octobre chez Sonopresse son tout premier 33 tours comportant la chanson « Wolfang et moi » et obtient le prix de l'académie Charles-Cros et le prix de l'académie du disque. Pendant les huit années de leur collaboration, les enregistrements s’enchaînent au rythme d’un album tous les dix-huit mois.
En mars 1973, Marie Paule se produit pour la 1ère fois sur scène à Bobino en première partie de Jean Constantin, avec Paul Préboist, Line et Willy.
En 1974, son album Café renard reçoit le prix de la chanson française à Spa en Belgique. Sa candidature ayant été présentée par France Inter.
En 1975, sa première tournée aura lieu avec son ami fidèle Serge Lama qui écrit pour elle le succès « Mon nez ».
En 1976, Marie Paule Belle signe un nouveau contrat avec le label Polydor et sort un 1er 33 tours dont la première chanson est « Celui » et la dernière est… « La Parisienne ». Un 2ème album sort la même année avec « Quand nous serons amis », « Je veux pleurer comme Soraya », « Jersey-Guernesey », etc.
En 1977, Marie Paule Belle reçoit un disque d'or pour « La Parisienne » avec plus de 200 000 disques vendus.
En 1978, Marie Paule se produit pour la première fois en vedette à L'Olympia, en même temps que sort son 3ème album chez Polydor L’Almanach de 1978 qui reçoit le prix de la meilleure pochette réalisée par Alain Marouani.
En 1979, Marie Paule sort un 4ème album chez Polydor avec les chansons « Comme les princes travestis », « Mon piano noir », « Berlin des années vingt », etc.
En 1980, c'est au Théâtre des Variétés que Marie Paule se produit sur une scène tournante, accompagnée par 5 musiciens dans une mise en scène de Bernard Lion. La même année sort l’album Patins à roulettes.
En 1982, sort chez Carrère, l'album intitulé Mon premier album comprenant des chansons du répertoire français « La biaiseuse », « Du gris », « L’éloge des vieux », « Nous nous plûmes », « Lila blanc », « Comme un moineau », etc. La même année parait également l’album Paris, fais-toi faire un lifting.
En 1985 , chez Carrère, Marie Paule enregistre l’album Sur un volcan toujours en collaboration avec Françoise Mallet-Joris pour les paroles mais également avec Pierre Delanoë et Isabelle Mayereau.
En 1986, pour la première fois, grâce à Jean-Claude Brialy, Marie Paule Belle joue la comédie au Théâtre des Bouffes Parisiens dans la pièce Si jamais je te pince d'Eugène Labiche.
En 1987, Marie Paule publie son autobiographie Je ne suis pas parisienne, ça me gène aux éditions Michel Lafon.
En 1988, pour les quinze ans de carrière de Marie Paule Belle, François Mitterrand la décore de l’Ordre national du Mérite, en même temps que Jeanne Moreau et Jean Nouvel.
En 1989, changement de maison disque, Marie Paule signe chez AB production et sort l’album L’Heure d’été. Dans les années 1990, Françoise Mallet-Joris et Marie Paule Belle écrivent un opéra-bouffe Une Bonne action de Lucrèce Borgia.
En 1994, après quelques années d'absence, Marie Paule Belle revient à ses premières amours, et se produit seule au piano sur les conseils de William Sheller. Ce spectacle voit le jour au Théâtre de Dix Heures grâce à Michel Miletti qui accompagnera Marie Paule Belle dans la suite de sa carrière. L'album issu de ce spectacle sort en 1995, et contient le titre « L'homme que je n'aime plus » écrit et composé par William Sheller.
En 1999, sort chez Mikado l’album Quand tu passes. De 1999 à 2005, Marie Paule s’offre une superbe parenthèse en allant à la rencontre de Barbara. Marie Paule qui, depuis de longues années, voulait remercier celle qui lui avait donné l’envie de chanter. Marie Paule Belle chante Barbara se joue au Théâtre de dix heures cinq semaines à guichets fermés, suivi d'un transfert au Casino de Paris, puis d'une tournée de plus de 200 dates. Ce spectacle a rencontré un incroyable succès dans tous les pays francophones et a même été présenté en Allemagne, en Pologne et au Japon. En 2001, est enregistré chez Philips, l’album en hommage à Barbara, Marie Paule Belle chante Barbara comportant 21 chansons.
En 2004 – 2005, Marie Paule réinvestit le Théâtre de Dix Heures pour un récital piano-voix qui sera suivi de la sortie de l'album Un pas de plus comprenant des reprises et des chansons inédites.
En 2006, Marie Paule Belle joue dans la pièce Les Monologues du vagin au Théâtre de Paris aux côtés de Micheline Dax et Sara Giraudeau.
En 2008, Marie Paule retrouve la scène de l’Olympia. Elle publie la même année son autobiographie Ma vie.com aux éditions L’Archipel.
De 2010 à 2013, elle part en tournée avec De Belle à Barbara, réunissant son répertoire et celui de Barbara. En 2011, sort l’album Rebelle chez Akamusic, distribué par Universal Music.
De 2015 à 2017, elle est en tournée avec Comme au Cabaret. Marie Paule Belle célèbre les cabarets mythiques de la « Rive gauche » (L'Ecluse, L'Echelle de Jacob...) qui l'ont vue débuter.
En 2019, après deux autobiographies, Marie Paule Belle se consacre à l'écriture d'un livre retraçant son histoire avec la romancière, parolière et compagne Françoise Mallet-Joris. Elle célèbre la même année ses 50 ans de SACEM (Société des Auteurs, Compositeurs et Editeurs de Musique). Le 10 décembre, Matthieu Moulin réunit les chansons de Marie Paule Belle de 1969 à 1976 dans la compilation Mes premières années chez Marianne Mélodie.
Le 27 février 2020, son livre Comme si tu étais toujours là paraît aux Éditions PLON. Marie Paule Belle rend hommage à François Mallet-Joris et évoque le couple qu'elles formaient pendant les années 70-80. À la disparition de la romancière en 2016, Marie Paule Belle décide de ressortir et d’écrire autour des lettres que Françoise Mallet-Joris lui a laissées.
En avril 2022, Marie Paule Belle est promue au grade de Commandeur de l’Ordre des Arts et des Lettres par Mme Roselyne Bachelot-Narquin, Ministre de la Culture.
En novembre 2023, elle sort son nouvel album Un soir entre mille, composé de 15 titres inédits en piano-voix. Ce nouvel opus livre des chansons autobiographiques, drôles ou sentimentales. Les textes sont de Marie Paule Belle et d'Isabelle Mayereau. Ses auteurs de toujours, Françoise Mallet-Joris et Michel Grisolia, ont également été conviés à ce grand retour et leurs paroles, bien qu’écrites quelques années auparavant, sont toujours d'actualité. C'est à coup sûr son album le plus personnel.
Marie Paule Belle a fêté ses 50 ans de scène à Paris au Théâtre de Passy en janvier 2024 !
Photo : © François Pugnet
Cet(te) artiste n'est pas lié(e) en ce moment à un spectacle.
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Gaie, mélancolique, révoltée, enthousiaste, Marie Paule Belle donne tout et toujours.
Théâtre de Passy, Paris
Gaie, mélancolique, révoltée, enthousiaste, Marie Paule Belle donne tout et toujours.
Théâtre de Passy, Paris
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