Né à Lausanne de parents italiens, Massimo Furlan, après une formation à l’Ecole des Beaux-Arts de Lausanne (1984-1988), initie un cycle de travaux axés sur la thématique de la mémoire et de l’oubli. Il expose régulièrement depuis 1987. Il s’intéresse à la représentation scénique et collabore avec plusieurs compagnies de danse et de théâtre.

En 2003, il fonde Numero 23 Prod et met l’accent sur l’installation et la performance dont Live me/Love me, Furlan Numero 23, Gran Canyon Solitude, International Airport, (Love story) Superman, Palo Alto et Numéro 10.

De son propre aveu, il dit tourner et retourner toujours autour de trois questions pour lui essentielles. D’abord, l’autobiographie, en l’occurrence celle d’un enfant d’immigrés italiens installés dans les vraiment très calmes cantons helvétiques. Ensuite, les « images longues », à savoir des images presque immobiles que le spectateur doit investir à son rythme et remplir de sens à sa guise. Enfin, la reprise – ou dans les termes du jargon contemporain le « reenactement » – des grands tubes de la culture populaire : un match de foot, un concours de l’Eurovision...

Autant de façons de questionner les pouvoirs et les limites de la représentation, de revisiter les icônes, d’aborder la question de l’échec et de l’écart entre le modèle et le vivant, et de produire par là même un effet burlesque et poétique.